Quoi ? Seulement 5 sur 10 à la série dont il est bon goût d'aduler ? Et oui ! Si je reconnais son apport indéniable sur le monde de la série télévisée, l'univers de Lynch n'a jamais été aussi chiant à regarder qu'en format télévisée. Qu'on se n'y méprenne pas, je ne suis pas hermétique à David Lynch, enfin du moins à certains films, car dans les longs-métrages, le spectateur a le temps de s'imprégner de son univers, d'y rester, voir la conclusion et se triturer l'esprit. En format série en étant coupé toutes les 50 minutes, on a énormément de mal à revenir dedans. Pourtant, tout n'avait pas si mal débuté. La première saison est une réussite, tant son traitement visuel, que scénarisitique. L'atmosphère de la petite ville de Twin Peaks et ses habitants se dévoilent à nous, un meurtre et de nombreux suspects possibles font de Twin Peaks un terrain de jeu idéal pour une série à suspens. Lynch y introduit des futurs classiques en terme de structure narrative, plusieurs trames au sein d'un épisode, des personnages secondaires développés et surtout des cliffhangers concluant nombre d'épisodes pour maintenir le spectateur en haleine.
Qu'est ce qui a bien pu foirer alors ? Twin Peaks résume également tout ce qui ne va pas dans le monde de la série TV. Après le succès de la première saison (mérité, je tiens à le rappeler), les studios augmentent la cadence, et on a l'impression que Lynch a du mal à suivre. Trop d'épisodes contenus dans une seule saison. Ca s'éternise. C'est lent. Ca se paume. Ajoutez à celà une ambiance vieillote, des thèmes musicaux clichés et redondants et un univers typique de Lynch coincé entre les directives du studio de développer le fin mot de l'histoire, et sa volonté de continuer à jouer sur le fantastique et sur l'irrationel. On tombe dans des scènes perplexes où l'agent du FBI découvre ses indices dans ses rêves. A la longue, on sature. La saison 2 aura d'ailleurs eu raison de moi à un point d'être complètement indifférent à la fin qui sera réservée.