VGHS c'est mon paquet de doritos au fromage que je m'envoie d'une traite le dimanche soir devant un match de Starcraft. On en ressort honteux et avec un début d'indigestion mais content.
Video Game High School a tout d'une série Disney Chanel. L'humour y est omniprésent, avec des acteurs ados qui surjouent en permanence, des situations absurdes toutes les 2 minutes et des blagues qui s’enchaînent à un rythme effréné (on évite heureusement les rires pré-enregistrés). Et je dois dire que ça marche.
Ça marche parce qu'ici on nous flatte notre petit coeur de gamer et on fait ça bien ! La série fait partie des rares produits audio-visuels qui dépeignent avec justesse et amour le monde du jeu vidéo et, plus rare encore, le monde de l'e-sport. C'est bourré de références et le langage utilisé est celui des joueurs.
Ça marche aussi avec ces scènes de gameplay tournés en live. Parce que la série ne souffrira pas de l'inévitable retard technologique qui plombe toute production en images de synthèse et parce qu'il évite l'écueil de la mauvaise 3D sans budget.
Malheureusement la série se vautre complètement à partir du moment où elle tente de raconter une histoire. Si l'humour fonctionne à merveille, le scénario ne vole pas plus haut que les habituelles histoires d'amour et d'amitié adolescentes propres au genre. Les acteurs qui surjouent ça marche pour faire rire, mais dès qu'on tente d'y mettre un peu d'émotion c'est presque gênant.
Pour ça, je ne peux pas dire que ce soit une très bonne série. Mais elle a le mérite de m'avoir beaucoup fait rire et de dépeindre un univers qui ne prend pas les gamers pour des nerds débiles et asociaux. Et c'est assez rare pour être souligné.