Plongée dans la production musicale, son évolution, ses tendances, ses loupés, ses victoires et ses dérapages. On chaloupe au premier accord de Blues puis on s’emballe au son du Rock’n roll.
Une création originale de Scorsese et et Jagger qui déménage. Un premier épisode un peu long qui se regarde le nombril, le Maître fait son mégalo, avec son sens de la tragédie. Mais il fait briller NYC et donne le tempo.
Les réalisations qui suivent sont à la hauteur du génie de Scorsese. Le son est là et la réalisation est soignée avec une belle mise en lumière.
Ricky (Bobby Cannavale) est dingue, turbulent, manipulateur, dangereux et charismatique. Il attire la caméra, lui fait de l’oeil et flirte avec elle. Sa descente en enfer est poignante, accompagnée de sa mauvaise conscience et d’un revenant diabolique. Ricky est mesure et démesure mais ses démons le rattrapent pour mieux l’achever, la bête se rebelle, il veut se battre avec volonté et détermination. Une grande performance tendance mafieux.
La Production musicale prend des allures de Maffia, avec ses codes et ses corruption, le mélange est subtil et détonant. L’ alchimie musique-mafia donne le rythme de la série. Une série qui restera sans suite comme un long film, c’est frustrant mais ça donne une dimension « culte ».
Beaucoup trop d’argent flambé comme dans l’histoire, ça donne un succès éphémère mais marquant, on se souviendra de 30 ans de musique brulé par les deux bouts avec coke jusqu’au aux yeux, c’est flamboyant, délirant mais c’est surtout surtout une grande Ballade du blues au Rock’n Roll, en passant par le Funk, les crowners, le Disco, le Reggae et le Punk.
Alors merci Scorsese, Jagger et Winter de nous faire hommage à la Musique dans tout ses états.
Zak Yankovich interprété par Ray Romano est juste dans le tempo, désespéré, dépassé mais passionné car l’associé de Ricky aime son métier, il vacille, il doute, il se brise et reste là.
Un casting au poil avec Juno Temple, toujours à croquer, pétillante et rusée. Olivia Wilde joue l’amour de Ricky, elle était le n°7 du « Dr House », là elle est surprenante, elle passe de la foldingue évaporée à la femme redoutable et pourtant si fragile, un chouette dépassement d’elle-même.
Ato Essandoh respire le Blues, bref du beau monde, du bon son, et NYC se déshabille.
Alors, ça pique les yeux et les oreilles sans larsen et ça groove comme il faut.
A ne pas louper car la BO restera longtemps dans le disque dur de nos oreilles.
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