« Watchmen », c'est évidemment un roman graphique mythique signé Alan Moore, puis une adaptation plutôt réussie signée Zack Snyder. Mais depuis, c'est aussi une série télévisée signée Damon Lindelof, également créateur de « Lost » et « The Leftovers », en faisant un « showrunner » aussi adulé que décrié. À ce titre, je ne suis pas sur que cette nouvelle création va changer la donne tant on y retrouve ce qui plaît et déplait chez le bonhomme. D'un côté, une réécriture totale de l'œuvre de Moore, Lindelof ayant décidé de placer cette histoire à notre époque, où les événements précédents ont donc déjà eu lieu.
Il ne s'agit donc nullement de raconter sur un plus long cours ce qui a déjà été fait auparavant, mais de raconter une toute nouvelle histoire, un prolongement de l'univers, où l'on ne retrouve qu'une petite partie des personnages initiaux. Cela peut déboussoler, mais cela offre aussi un nombre de possibilités bien plus importantes, ce que l'ami Damon ne se prive pas de faire. Je n'ai pas adhéré à tout, on sent que c'est un peu « les super-héros pour les intellectuels », non sans quelques scènes d'action (notamment au début), mais loin d'être si nombreuses. Je ne vous cache pas que c'est une expérience vraiment à part, difficile à décrire au travers d'une critique.
Il y a tellement d'idées, parfois géniales, parfois moins convaincantes. Le récit est tellement foisonnant qu'il en devient parfois confus, et j'avoue que j'aurais bien du mal à vous en faire un résumé. Mais il y a surtout Jeremy Irons, dont les scènes sont probablement celles que l'on attend le plus, nous plongeant dans une logique méta et des situations complètement dingues. C'est fou à écrire : alors que je l'ai seulement vu il y a quelques mois, il faudrait déjà que je la revoie. Que je relise le roman graphique et revoie le film, aussi. En tout cas, une chose est certaine : si le résultat final ne manquera probablement pas de diviser à nouveau, nul doute qu'il ne laissera personne indifférent. Vous savez ce qu'il vous reste à faire.