Petit phénomène dans le monde de la japanimation, Wotakoi mérite son succès par sa différence. Une romcom mature, drôle et avec un quatuor incroyablement attachant.
Wotakoi raconte le nouveau départ de Narumi, une otaku fan de doujins et de BL, dans une nouvelle entreprise. C’est là qu’elle retrouve Hirotaka, un ami d’enfance qui est lui un hardcore gamer assez asocial, après de longues années. Ces deux amis vont devenir un couple très particulier sous le parrainnage de Kabakura et Koyanagi, les supérieurs hiérarchiques des deux tourtereaux. Une histoire d’amour très particulière et très efficace donc, qui fonctionne énormément par l’alchimie de ses personnages. Les scènes d’évolutions de leurs relations sont aussi drôles qu’émouvantes, on s’attache très vite et très fort à leurs émois compliqués. On ne s’ennuie pas devant Wotakoi, voir une comédie en workplace apporte un vrai changement comparé au school life (attention, j’aime le school life, mais ça fait du bien un peu de nouveauté). C’est une comédie mature, avec des problèmes de vingtainaires mixés aux problèmes d’être otaku dans une société qui les rejettent. Les tacles fusent et nos héros se déchirent en s’aimant, les vannes perçantes et marrantes et les nombreuses références font plaisir à voir. Cette romcom réussi surtout plus que bien ce qu’une romcom doit réussir de base : nous faire aimés les personnages qu’ils nous proposent.
Niveau animation, c’est propre, c’est joli sans jamais être spectaculaire. Mais honnêtement, ça n’a à aucun moment la nécessite d’être spectaculaire. Les chara-design sont très josei, avec les classiques cheveux de couleurs différentes à la Free pour bien identifier chaque personnage et les hommes ressemblent à des héros de yaoi (et ça permet pas mal de bonnes vannes). C’est très réaliste et sobre, mais en même temps, c’est une volonté de l’animé et ça colle avec le fond.
Wotakoi est une romcom très réussie, un bon bol d’air frais en 11 épisodes. Un quatuor très attachant, un humour efficace et mature et des moments tragi-comique réussi font un josei qu’il faut voir, et qui rappelle un peu l’excellent « Genshiken ».