Les meilleures comédies musicales selon Frakkazak

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♫ I've seen it all ♫

Alors certes, j'entends bien les critiques soulignant l'aspect tire-larmes de l'ensemble, mais il n'empêche qu'encore une fois, la magie opère en moi. Par cette caméra abrupte, qui ne s'autorise des envolées que lors des fantasmes musicaux de Selma. Par Björk sublime à l'image et au son, faisant vibrer tout mon être dans ses chants. Par ce martèlement miséreux qui, s'il dégoûte certain, me paraît judicieux et savamment dosé, notamment parce qu'il est contrebalancé par l'optimisme de Selma, fuyant le pathétique par la musique. Par la bonté de ses personnages, Cvalda en tête. Par son final inachevé, laissant le film continuer ainsi à l'infini.

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Film qui a bercé mon enfance et dont chaque scène, chaque gag, chaque morceau musical, est à jamais ancré dans ma mémoire. La comédie musicale parfaite.

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Cf Critique

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Maria pleine de grâce

De l'angélique Julie Andrews à ses chansons culte, de ses panoramas tyroliens à couper le souffle à la menace sourde du nazisme, Wise a livré un classique indémodable (encore). C'est beau, c'est doux, les personnages sont attachants (même la baronne), et ces mélodies sont effectivement celles d'un bonheur contagieux.

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Steven the Wise

Au départ circonspect quant à la pertinence de ce remake, je ne peux que tirer mon chapeau à Spielberg qui revient en grande forme, livrant un de ses meilleurs films de la dernière décennie (on va dire, La Guerre des Mondes en 2005?). Chansons indémodables, acteurs au poil, ampleur de la mise en scène, photographie léchée, tout est bon dans ce spectacle qui en met plein les mirettes et les oreilles, et qui entre ses ballets de couleurs, sa violence frontale et son scénario attendu, démontre qu'il est toujours d'actualité en 2021, et qu'il n'y avait donc pas grand chose à modifier du film de Wise: la gentrification des quartiers populaires entraînant une expulsion de leurs habitants, le racisme et la haine, l’inaccessibilité du rêve américain pour les démunis (America), la présence policière vue d'un mauvais œil, l'écart entre les clients de la société de consommation et les petites mains qui œuvrent en coulisse pour que ça tourne (I feel pretty)... Tous ces éléments traités avec plus ou moins d'emphase dans le film font écho autant à l'état de la société américaine de 61 que d'aujourd'hui.
Une merveille.

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Cf critique

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J'aime les comédies musicales, et La La Land en est la quintessence, liant le classicisme et la modernité avec brio pour un des couples les plus glamours du moment. Chazelle transforme l'essai Whiplash avec panache.

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Cf Critique

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Je l'aimais bien quand j'étais gamin, mais sans plus.
Le revoir après plus d'une quinzaine d'année, ça change tout. Premièrement parce que je n'avais jamais remarqué à quel point Julie Andrews est belle, une pureté éclatante, couplé à une voix d'or (vu en VO pour la première fois également). Rien que ça, ça vaut son pesant de points.

Deuxièmemement : pour la créativité visuelle, entre incrustations animées, spectacles d'ombres chinoises et plongée dans une boule à neige, Mary Poppins est une perle, qui bien qu'accusant de ses presques 60 ans aujourd'hui, reste un émerveillement pour la rétine.

Troisièmement : pour son message justement délivré, et ses chansons ô combien entêtantes.

♪ Just a spoonful of sugar to help the medicine go down, the medicine go down ♪

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Le Manuel du musical par Miranda

Retranscription d'un show de Broadway qui nous met directement dans la salle tant le cadrage permet de tout bien zyeuter. Raconter l'histoire du père fondateur des USA le moins connu dans une comédie musicale, dit comme ça c'est pas forcément aguicheur, mais rajouter à cela une véritable modernité émanant tant des paroles que de la forte inspiration hip-hop, ça fait toute la différence. Les 3h de spectacle filent, on a encore les mélodies en tête quelques jours plus tard, et on aura appris un paquet de truc en rigolant. Ça faisait longtemps qu'une comédie musicale ne m'avait pas autant emballé.

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Cf Critique

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Si l'exubérance de Jack Black est passablement horripilante, force est de constater que les talents d'écriture de Linklater réussissent à contrebalancer tout ça. On se retrouve avec un film hybride, comédie parfois lourde répondant à un cahier des charges Hollywoodien des plus basiques d'un côté, et véritable réjouissance pour l'enfant qui sommeille en nous de l'autre. Un véritable plaisir coupable pour ma part.

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Je suis un peu circonspect. D'un côté on a un film dont le message fait encore écho aujourd'hui, et qui sait également ne pas faire des hippies des gens parfaits (on le voit bien avec le passé de Lafayette qui le rattrape). On a pas mal de situations au mieux drôles, au pire cocasses, et la réal de Forman est discrète mais efficace (et cette scène de mariage fantasmée sous LSD vaut son pesant de buvards).

C'est plus sur les performances chantées que je suis plus réservé. Les chansons sont vraiment sympas, certaines emblématiques (Let the sun shine in ou Age of Aquarius pour ne citer qu'elles), beaucoup brisent des tabous et seraient impensables dans la mouvance PC d'aujourd'hui. Mais je trouve juste qu'à part Claude, presque personne n'a de voix. Les chansons sont plus braillées que chantées, et ça la fout mal pour un film qui a plus de chants que de dialogues.

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♫ Together Again ♫

Si les Muppets n'ont jamais vraiment pris en France, je leur ai toujours trouvé un certain charme, entre bienfaisance sincère et humour burlesque, personnage détestables à la Miss Piggy et boules de désordres psychologiques hilarantes à la Beast. Ce troisième film des marionnettes barées de Jim Henson propose des chansons prenantes (et entêtantes), de l'humour salace et du slapstick, tout en utilisant le décalage créé par l'existence de ces marionnettes en toc totalement intégrées dans une société uchronique où se faire servir par un rat est à la fois dégueulasse et normal. Charmant !

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Une comédie musicale comico-horrifique qui profite du savoir faire de la Henson Company (les Muppets, Dark Crystal) pour proposer une plante, Audrey II, tout simplement magnifique en envahisseur carnivore d'un autre monde. Porté par un casting de parias (Ellen Green à la voix dérangeante, poussant la chansonnette entre le beau et l'horrible), et par la musique d'Alan Menken (à qui l'on doit l'âge d'or de Disney qui débutera quelques années plus tard), Little Shop of Horrors est une pépite déjantée, où un enfant qui aime torturer les animaux ne peut devenir que dentiste. Frank oz (la voix de Yoda) signe là une anomalie aux répercussions dantesque pour la firme aux grandes oreilles.

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Enchanté par le Hamilton de Lin Manuel Miranda, ce In the Heights avec le même bonhomme, Anthony Ramos, et une même approche hip-hop avait de quoi séduire, malgré la présence derrière la caméra du mec derrière les Sexy Dance (sic). Et c'est pas mal du tout, bien rythmé, de beaux plans, des morceaux prenants et une euphorie plutôt communicative. Après il faut tout de même se farcir pas mal de guimauve, mais pour peu que comme moi on soit amateurs de musicals, on y trouvera son petit bonheur.

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♫ La bombe humaine ♫

Pour son premier passage derrière la caméra, Lin-Manuel Miranda choisi d'adapter le spectacle de Bordway Tick, Tick... Boom!, récit autobiographique de Jonathan Larson sur la création de son premier show Superbia. Plutôt méta donc.
Histoire intéressante, acteurs convaincants, rythme bien mené, le seul véritable reproche que je pourrais faire à cette comédie musicale, c'est d'avoir des chansons clairement pas aussi marquantes que ce que l'on a pu voir dans d'autres œuvres de Miranda. Sans doute car les chansons sont originalement celles de Larson, et que la mièvrerie qui les accompagne parfois ne m'a pas paru aussi plaisante que les enlevées hip-hop d'un Hamilton ou d'un In the Heights. Mais ça reste globalement bon.

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S'il faut reconnaître à Annette une beauté formelle, portée par une cinématographie magnifique et de très jolis plans, ainsi qu'une certaine audace dans sa structure narrative, j'ai quand même trouvé le temps bien long dans la salle. Le film s'étire sur près de 2h30 avec des chansons au mieux plutôt sympathique (on retiendra le "So may we start?" de l'intro), au pire carrément insipides et redondants ("We love each other, so much" ad nauseam). Driver, Cotillard, et même Helberg, sont très bons également. De belles qualités donc pour ce premier Carax que je vois, et une certaine audace visuelle. Mais je me suis quand même pas mal fait chier la moitié du temps...

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♪ Do let me down ♪

On ne pourra pas retirer au film son ambition de raconter une histoire ancrée dans l'époque de la Beatlemania via les morceaux du plus célèbre des groupes de l'histoire. Ni lui retirer une certaine diversité dans ses reprises des morceaux emblématiques des gars de Liverpool. On ne pourra pas non plus lui retirer son élan de recherche visuelle, alternant trips psychédéliques, chorégraphies martiales cauchemardesques et jeux de regards.
Mais malheureusement, l'histoire est convenue et les personnages grossiers, ne servant que d'enjeux narratifs mais n'ayant jamais une personnalité creusée. Malheureusement aussi, les reprises susmentionnées n'atteignent jamais la cheville des originaux (c'était couru d'avance me direz vous) et son souvent rentré au forceps pour une tentative d'exhaustivité, quitte à trahir le sens premier des chansons. Et enfin, peut-être par manque de budget, les effets visuels sont parfois hideux, et le plus souvent kitsch.
Bref, une oeuvre originale et sympathique, mais qui manque de maîtrise sur tous les tableaux. Si vous êtes en manque de Beatles, faites-vous Get Back de Jackson.

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Galak

Paul King avait déjà livré deux films Paddington plutôt sympathiques, notamment par leurs trouvailles visuelles et leur humour bon enfant. On pourrait le comparer à un Wes Anderson pour bambins. Wonka est du même cru, ce qui implique que lui aussi est trop enfantin pour vraiment accrocher l'adulte que je suis (paraît-il). On pourra aussi se poser la question de la pertinence d'un prequel aux livres de Roald Dahl (outre l'aspect commercial), quand on aurait tout aussi bien pu raconter la même chose dans un univers original. Les chansons sont quant à elles sympathiques, mais à peine une semaine plus tard, j'aurais bien du mal à ne serait-ce que les siffloter. Sympathique, mais pas mémorable.