Les meilleurs films de 2017 selon Frakkazak

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Film un poil académique dans sa forme, mais dont le fond est nécessaire tant on a peu entendu parler des exactions du gouvernement sud coréen dans les années 80. Ce qui commence comme une comédie typiquement coréenne vire au fur et à mesure au drame humain, au même rythme que Kim Sa-bok réalise ce qui se trame au pays du matin calme.
Et comme d'habitude Song Kang-ho est excellent dans son rôle de monsieur tout le monde.

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En trois films (Bone Tomahawk, celui-ci et Dragged Across Concrete), S. Craig Zahler a su se créer une identité marquée et marquante. A la frontière du cinéma d'exploitation, empiétant sur les plates-bandes de Tarantino, mais avec un cynisme, une rugosité et une violence frontale qui lui sont propres. Brawl in Cell Block 99, porté par un Vince Vaughn qui depuis la saison 2 de True Detective a complètement changé de tonalité et joue de sa grande taille, est sale, brutal, mais toujours bercé d'un humour noir, de répliques qui tachent. Zahler est définitivement un de ces nouveaux réals à suivre.

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Très beau film sur les white trash qui zonent autour de Disneyworld, et plus particulièrement leurs gamins laissés à l'abandon. Dur et touchant, le film garde une toujours une certaine tendresse pour ces personnages, de la mère paumée mais aimante, au gérant de motel exaspéré mais bienveillant, et en passant par tous ces gamins innocents et joyeux dans leur ignorance. Une petite pépite qui rend mon petit coeur tout mou.

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C'est cousu de fils blancs, mais en même temps ça fonctionne. Les incendies sont spectaculaires (Kosinski a toujours un truc), les acteurs au poil et le pathos bien présent. Je pensais que ça suinterait le patriotisme déplacé et le bon sentiment dégoulinant, mais c'est finalement un bien bel hommage à ces héros du quotidien.

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Film dur sur la vie en Afghanistan sous le régime des talibans, le tout vu par le prisme des yeux d'une fillette. Si l'animation est simple, elle n'en reste pas moins plaisante et efficace, narrant une histoire malheureusement trop réelle. Une petite perle d'émotion.

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Faire une histoire de Noël où Santa doit chercher de la vitamine C pour ses lutins et se retrouve donc garé sur le toit du Moulin Rouge, il n'y a vraiment que Chabat pour ça. Les idées fusent dans tous les sens, que ce soient les inventions extraordinaire du Pôle Nord, les situations cocasses qui découlent de l'histoire, l'acting de Chabat en Papa Noël blasé ou l'enchaînement de jeux de mots (ou autres "Magnus, focus") dignes des Nuls, tout fonctionne.

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S'il est en deça de la trilogie Cornetto, Baby Driver reste tout de même un plaisir à voir (et à écouter). Histoire simple avec le dernier braquage de trop, mais le tout dans une ambiance musicale et humoristique qui fait le boulot. Les scènes d'action sont parfaitement lisibles et les personnages consistants.

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Dear White People

Ce deuxième visionnage est intéressant lorsque l'on connait le principe du film. On rit toujours aussi jaune devant ces "I would have voted for Obama for a third term if I could" et autres remarques malaisantes pour notre héros. Un thriller fun, et toujours autant d'actualité.

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Âme en peine

Longtemps repoussé à cause de son hermétisme affiché (et constaté également dans The Green Knight), j'ai finalement lancé A Ghost Story. Et effectivement, il faut s'accrocher et être prêt à regarder Rooney Mara assise sur son sol de cuisine en train de manger une tarte en un plan fixe et muet de dix minutes. On se demande donc au début ce qu'on est venu faire dans cette galère. Puis l'atmosphère prend, petit à petit, et on se laisse porté par cette belle histoire de deuil et de déni, aussi chargée en symbolique et belles images qu'elle est mutique et lente. Ça valait le coup de s'accrocher, pour au final être touché.

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Cf Critique

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Jimenez pose son film sur deux axes: l'ascension de Heydrich en tant que bras droit d'Himmler et mettant au point la solution finale (Jason Clarke, parfait dans le rôle) dans un premier temps; la mise en place de son assassinat par la résistance tchécoslovaque dans un second temps. Cette construction, d'abord déstabilisante puisque l'ordure nous est présentée d'abord sous un jour plutôt humain, se révèle efficace pour ce récit d'une histoire dans l'Histoire. Par ailleurs, le film lève le voile sur des aspects peu connus de la machine allemande. Pas réconfortant pour un sou, mais bien mené.

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Après le fantastique Nightcrawler, Dan Gilroy livre un film plus sage, mais plutôt réussi. On suit Roman Israel (l'un des meilleurs rôles de Denzel), avocat surdoué dans la technique mais socialement inepte, ancien activiste qui, s'il défend toujours des idées fortes avec conviction, est complètement largué par la façon dont les combats ont évolué tant dans leur fond que dans la façon dont ils sont menés, en faisant un personnage perdu, seul face à un monde qu'il pense comprendre jusqu'à la fatale désillusion entraînant la dégringolade de la seconde partie. Prenant.

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Le film porte effectivement bien son nom tant tout le monde s'en prend à tout le monde, que ce soit pour des raisons raciales, rancunières ou gratuites. La compassion qui naitra entre les personnages principaux et les cheyennes escortés n'en sera donc que plus importante pour ne pas sombrer dans un cynisme total. Hostiles est âpre et violent comme pouvait l'être Out of the furnace, et si les bribes de bienveillances sont rares, elle ne luisent que mieux au milieu de ce déferlement de haine.

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Film à sketchs qui suit un groupe d'animaux de fermes et leurs voisins des bois dans des aventures au parfum de Looney Tunes à la française. C'est mignon tout plein, c'est verbeux et drôle, et c'est 100% terroir. Ne pas aimer, c'est être "un gros sac à caca".

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Une bonne journée pourrie pour ce club de la lose. On est pris avec eux dans ce tourbillon d'emmerdes et ça fonctionne plutôt bien. Mais je ferais tout de même le reproche que je faisais à Uncut Gem : la musique est trop omniprésente, et il est quand même bien difficile de s'attacher aux personnages qui sont de bons trouducs.

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Cf critique

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Colossal fait partie de cette vague de comédie mélancoliques hipsters (dans le sens des gens "branchés" dans un petit bled en proie à la vacuité de leur existence) à la Drinking Buddies ou Safety Not Guaranteed, mixé avec du film de kaiju. Il est très difficile de s'attacher à ces personnages, tous plus manipulateurs et mals dans leur peau les uns que les autres, et pourtant Nacho Vigalondo réussit à dégager quelque chose de tout ça, un blues chaleureux et un rire grinçant, le tout appuyé par un concept assez original. Une bien belle surprise.