Les meilleurs films des années 1990 selon Trelkovsky-

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Film spectaculaire et bouleversant, fruit de l'ambition démesurée d'un auteur en pleine possession de ses moyens, sublime interrogation sur la modernité et la mémoire ; « Titanic » est bien le monument ultime du cinéma hollywoodien.

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Jamais le génie de Miyazaki n'aura été aussi évident qu'avec cette bouleversante fresque, qui s'octroie sans difficulté l'ampleur des plus grands mythes et qui questionne avec une profondeur inégalée le rapport de l'Homme à la nature.

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Violence crue, narration éclatée, puis attente presque apaisée du temps qui passe ; Kitano semble avoir donné de toute sa personne dans ce film simple et bouleversant – si bien que ses réalisations suivantes ne retrouveront jamais ce niveau et ne cesseront de se vider de leur substance ...

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La caméra de Malick est habitée d'une naïveté salvatrice et, faisant fi de toute lourdeur, projette des questionnements quasi-métaphysique sur le plan purement sensitif ; jamais, depuis Tarkovski, personne n'avait depuis lors réussi un tel exploit.

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Béla Tarr a une vision très peu gratifiante de l'Homme (c'est le moins que l'on puisse dire) : son cinéma, majestueux, écrasant et d'une noirceur qui confine à l'abstraction, s'oriente presque totalement dans cette veine nihiliste (laissant ça et là entrevoir d'infimes bribes d'espoir …). « Satantango », monument de plus de sept heures, en est l'œuvre la plus éloquente.

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Kubrick, au cours de son exceptionnelle carrière, aura filmé l'homme face à l'infini, face à la société, face à ses ambitions … Il termine sur le plus complexe des sujets : l'homme face à sa femme. « Eyes Wide Shut », dans un long rêve éveillé, parvient à le traiter de manière absolument parfaite, préférant emprunter la voie détournée du fantasme plutôt que celle de l'analyse froide.

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Il s'agit sans aucun conteste possible du chef-d'oeuvre absolu de Scorsese, condensé parfait de toutes ses thématiques et de toute son intelligence ; sur trois heures de film, pas une seule minute ne manque de témoigner de la virtuosité et de la pertinence des choix du cinéaste – tant au niveau du récit, de la mise en scène que du montage.

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Avec « Fire walk with me », l'œuvre de Lynch prend un virage essentiel, privilégiant le recours à des structures toujours plus complexes et à des séquences superposant réalité et onirisme torturé, trouvant dans le fatalisme de Laura Palmer sa dimension la plus bouleversante.

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La puissance créatrice du cinéaste semble désormais n'avoir plus aucune limite, et produit avec « Lost Highway » son chef-d'œuvre esthétique, où les motifs – tant visuels, narratifs que thématiques – sont constamment habités par une sensualité unique, faisant du film bien plus qu'un simple puzzle ludique.

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Ce qui marque peut être aujourd'hui dans ce thriller modèle, ce n'est pas tant la subtilité de la mise en scène des échanges des deux protagonistes – qui a toujours été l'évidence même – que sa grisaille ambiante ; l'Amérique filmée est morne, les villes ennuyeuses à en crever, les cours d'eau marronâtres … en un mot, banale. L'horreur n'en devient que plus insidieuse et terrifiante.

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Sur l'un des sujets les plus sombres qui soient, Spielberg parvient à réaliser ce qui est peut être son film le plus intensément lumineux qui, plus qu'un simple devoir de mémoire, est une bouleversante célébration de la vie. C'est dans le noir que la lumière luit le plus fort ...

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A peu près la même chose qu'avec « Casino », il me faudrait le revoir pour lui trouver un commentaire plus personnalisé ...

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Avec ce road-movie conceptuel et unique, où les visages et les témoignages se substituent à la fameuse route, Robert Kramer porte un regard rare et précieux sur l'Amérique, brassant à travers lui une multitude de thèmes et d'enjeux.

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Revisitant la Passion christique, Lars Von Trier donne sa conception de l'amour chrétien, flamboyante et destructrice, littéralement transcendé par l'hallucinante interprétation d'Emily Watson.

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L'art des Cohen n'aura jamais été aussi convaincant qu'avec ce film, qui utilise intelligemment la forme du fait divers sordide pour faire raisonner toute la vulgarité et la bêtise humaine. On rit beaucoup, mais très jaune ...

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Ce douloureux apprentissage du monde, vu à travers les yeux d'une jeune garçon qui s'émerveille autant de sa liberté fraîchement acquise qu'il s'effraie de la chute de ses idéaux, fait sans doute office de chef-d'œuvre de la filmographie de Clint Eastwood.

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Avec « La maison des bois », ette vision de la fin de la vie du célèbre peintre pourrait être la synthèse de l'œuvre de Pialat, tant elle porte à son paroxysme son art narratif (construction du récit en succession de blocs de vie bruts) et esthétique (le parallèle entre le peintre et cinéaste étant à ce titre passionnant).

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Le film de Bruno Podalydès est peut être la meilleure comédie française des 20 dernières années, tant elle conjugue à merveille de hautes qualités d'écriture (dialogues et situations sont à la fois hilarants et débordants d'intelligence) et de mise en scène (on pense souvent à une filiation tatienne).

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Dans son film le plus extrême, Cronenberg pousse plus loin que jamais la fusion du mécanique et de l'organique en introduisant intégralement la machine dans les rouages du fantasme et du désir. La sensualité, bien présente, y combine de façon inédite moiteur et froideur.

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Kitano a toujours été un cinéaste très simple, ne disant rien de plus que ce qu'il montre ; « Sonatine », film au comique à la fois naïf et désabusé, regarde le temps passer longuement, attendant la mort comme fin logique d'un jeu qui aurait trop duré.