Quoi ? Un album de hip-hop de 36 minutes ? Mais oui ! Vince Staples a tout compris ! Car au-delà des featurings prestigieux, Big Fish Theory séduit par sa concision et son refus de s’encroûter dans ce game (celui de Kendrick Lamar et consors) qui consiste à rendre hommage poliment (paresseusement ?) aux aînés en raflant la mise du succès public, à moindres frais. Staples prouve au contraire que c’est le crossover (ici hip-hop traditionnel et électro sombre, un peu à l’image du récent Swet Shop Boys, un pied ancré dans le continent Indien) qui peut sauver ce genre devenu moribond aux Etats-Unis depuis quelques années.