Sommes-nous face à l'harmonie imitative d'un programme politique ? La pochette, le titre, le single « l'odeur de l'essence », tout nous laisse croire qu'Orelsan nous présente un album engagé où éloge de l'horizontalité, haine de la hiérarchie et humanisme côtoieront de forts messages de révolte. Qui ne voterait pas pour ce programme ? Changer le monde, un peu plus d'égalité, de liberté, une anarchie qui fonctionne !
Une fois élu, le Président Orelsan nous présente sa première Dame, évidement ! Qu'elle est belle et gentille ! Sa première mesure est de nous la représenter, pareil pour la 2e mesure, et la 3e, et...
Encore une fois nous avons voté et nous nous sommes fait trahir. Et ce ne sont pas trois titres, certes des plus biens produits et écrits, qui sauveront un album qui n'a pour thème que la dépendance affective d'un quarantenaire qui mime un engagement politique.
Ou bien peut-être que la morale est là... aimons-nous au lieu de penser à la fin du Monde... Voilons les problèmes sous d'orgiaques manifestations d'amour... Continuons de fermer les yeux comme lorsque nous nous embrassons et le Monde sera sauvé... Utopie de notre Civilisation...
Vous aurez encore mon vote au prochain album, s'il parle de rupture évidemment !