Après une floppée de singles intéressants, dont le prodigieux Dilemme, Lous and The Yakuza arrive avec un premier projet nommé Gore.
Ses visuels se caractérisent par une esthétique léchée et des clips aux chroégraphies saccadées. Cependant, malgré l'originalité des visuels, on est en droit de se demander: tout ça pour ça?
Car du côté de la musique, Lous est encore une artiste relativement limitée, comme en témoigne à la fois l'inconsistance et le manque de prise de risques sur cet album. Toutes les prods sont soignées, mais on ne peut pas dire qu'elles se démarquent de ce qui se fait actuellement. La plupart consistent en quelques accords de piano, des batteries trap et quelques nappes de synthé pour envelopper le tout.
Finalement le gros point noir du projet est l'écriture. Si les rimes en "e" ne sont pas gênantes pour un single, elles se révèlent insupportables sur la longueur entière d'un projet. La pauvreté des schémas de rimes sur les morceaux de l'album tranchent avec les singles (ce qui me fait me demander si Damso n'aurait pas ghostwrité les 2 premiers singles, tant l'écart est immense entre la qualité d'écriture sur Dilemme et Solo, et le reste de l'album). Les rimes en é et avec le même mot sont aussi de la partie.
Bref un projet oubliable malgré une débauche d'énergie en ce qui concerne les clips et l'imagerie en général. Ce n'est parce que l'emballage est beau que le produit fini l'est.