https://www.youtube.com/watch?v=HlhwPXpfSoc
Quand j'suis mollasson. Quand 'y en a marre de tous ces cons. Bref, qu'le monde tourne pas rond. Old man look at my life. Neil, remets-moi d'aplomb !
Oh Alabama
Tous ces accords de pianos, guitares, batteries, violons, mêlés ensemble dans des envolées grandioses, comment peuvent-ils aboutir à un résultat aussi sobre et doux ? N'allez pas chercher loin, c'est grâce à Neil. Avec sa voix vibrante, langoureuse, presque engourdie, mélancolique aussi, nonchalante surtout, il transporte et panse les blessures comme peu d'artistes y parviennent. Autant dire que je ne me le réserve pas durant les moments de joies incontrôlables et frénétiques. Non, Neil, c'est le gardien des mauvais souvenirs, les liquéfiant en un ruisseau qui s'écoule et disparaît à l'écoute de "Heart of Gold".
Now I'm running down the road
trying to stay up
Somewhere in her head.
Du grand art. Neil, il s'assoit de tout son long sur la grotesque comédie humaine, et il te consume toute l'amertume du monde en quelques notes d'harmonica. En plus, le gars, on l'imagine mal hurlant et gesticulant sur scène pour captiver son auditoire. Non, lui il envoûte sans lever le petit doigt. L'élégance de la paresse. La force tranquille.