Après quatre albums exceptionnels qui ont envoyé à la maison de retraite à peu près toutes les années 60 - Beatles compris - Led Zep prend le virage du Rock Progressif, en pleine période Yes, Genesis et King Crimson. Période et mouvements que nous qualifierons pudiquement de discutables (à part Pink Floyd). On avait déjà senti quelques intentions louches dans le III, mais là on y est franchement, en plein marasme : rythmes lents, fusions malheureuses, sur-arrangements au détriment de la puissance de feu et de la spontanéité... Voilà, après avoir balayé et ringardisé nombre de groupes, Led Zep devient à son tour un dinosaure lourd et empâté. C'est la vie... Robert Plant s'est pété les cordes vocales, Page commence à s'emmerder sur sa guitare et le génial JP Jones, bassiste über alles sur les albums I, II et IV qui lui doivent énormément, se fait ici multi-instrumentiste. Pourquoi pas, mais à part le bijou No Quarter et - à la rigueur - the Ocean (si on s'est levé du bon pied), le reste est très dispensable. Y compris The Rain Song, archétype du morceau finement ciselé et chiant comme..la pluie (ok je sors).