Magistral !

Voilà mon coup de coeur du moment : la BO de Interstellar.

On connait tous les critiques qu'Hans Zimmer a pu essuyer sur ces dernières années. On peut citer des BO faisant la part belle au sound design et délaissant de plus en plus la "musique", un copier coller trop fréquent d'une formule efficace mais redondante, une sur-utilisation du trio gagnant cuivres, choeur, et ce qu'on pourrait presque maintenant appeler les "boum boum Zimmerien" etc... Je dirais que ces critiques sont assez justifiées, malgré quelques coups de coeurs sur ton travail récent, notamment avec The Dark Knight Rises et surtout Inception.

Hans Zimmer, ses prods c'est vraiment de la daube. Il a tué la place de la musique de film avec sa machine à musique sans âme pour cinéma moderne Hollywoodien ! Snif.

Mais là.

Là.

Je vais faire court. Hans Zimmer a réussi à me faire fermer les yeux pendant la projection du film. Oui, j'ai osé ! (Alors même qu'il était projeté en IMAX) Le propos de certaines scènes, notamment celle de l'amarrage, est tellement bien soutenu par la musique que la décharge émotionnelle m'a dépassé. Je me suis tout simplement laissé guider quelques instants par la progression de cette musique, qui m'a emporté loin. Très, très, très loin.

Pour un film comme Interstellar, je dirais que c'est parfaitement approprié.

Hans Zimmer... Mouarf.

Bon, là, je vous parle des séquences où la musique occupe une place centrale, les séquences iconiques du film, celles accompagnées par des titres comme "Stay", "Coward" ou "Mountains". Mais l'ensemble de la BO est du même niveau. Zimmer a lâché les cuivres pour cet orgue lourd et dramatique, il a troqué ses percus boum boum pour des synthés inquiétants. Et il a instauré un climat, composé un ensemble si homogène, juste et approprié au film, qu'il paraît impossible d'imaginer Interstellar sans cette musique. Je pense que c'est là le propre des oeuvres exceptionnelles.

Parce que oui, Hans Zimmer signe là une de ses plus belles compositions à l'image, et fait taire toutes les critiques.

J'espère maintenant sincèrement que ce n'était pas un accident de parcours, mais bien la preuve d'un grand renouveau de notre cher compositeur Hollywoodien.

Des comme ça, on en veut plein, Hans. On veut s'en gaver même.

Hans Zimmer ? OUH YEAH !