Meddle
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Meddle

Album de Pink Floyd (1971)

Enfin le début, le vrai départ des grands titres de Pink Floyd. Ici, on s'attaque à du lourd et par des moindres. Le rock progressif est à son paroxysme et on en veut. En revoir le psychédélisme, on arrive bientôt sur The Dark Side of the Moon et ça s'entend. Commencent sur une image de Storm Thorgerson représentant une oreille dans un bain d'onde sonore, on comprend directement que ce qui s'apprête à suivre va être dantesque.


One of These Days est le premier morceau de l'album, composé par l'ensemble du groupe. Morceau instrumental d'une durée de 6min, c'est le réveil musicale. Au son berçant du vent, la basse et la guitare balance le son et c'est la cacophonie symphonique. Ce morceau étant l'un des plus travaillé en groupe, cela offre le réel début du succès.
A Pillow of Winds enchaîne, toujours accompagné du vent, cette fois composé uniquement par Waters et Gilmour. L'une des rares chansons d'amour du groupe, on se retrouve dans une ballade mi-acoustique, mi-électrique. Le son est magique et emportant, comme si les Pink Floyd étaient entrain de jouer au mah-jong, jeu ayant donné nom au morceau.
On part sur le son enivrant du morceau et ça continu. Fearless, toujours composé par les deux chefs, donne un ton mélancolique en reprenant un riff que Syd Barrett aurait appris à Roger.
Outre le côté progressif désormais chère au groupe, on entend en fond de guitare, le chant You'll Never Walk Alone, hymne de l'équipe de Liverpool, créer par Rodgers et Hammerstein et chanté par les fans des reds du Liverpool FC et des blues d'Everton.
Le morceau le plus French du groupe reste San Tropez (par le titre, pas la musique). Composé seulement par Roger Waters, le morceau plutôt Jazz est accompagné par un solo de guitare Gilmourienne et de piano Wrightien.
Seamus fait partie de cette moitié de l'album composé par le groupe au grand complet. C'est en se rendant compte que le chien Seamus aboyé en harmonie du groupe qu'ils ont eu l'idée d'un chant de chien. Un morceau sympathique mais loin d'être marquant.


Le dernier morceau est celui qui propulsa cet album dans mes préférés du groupe. J'ai toujours aimé les morceaux et films d'une durée supérieur à la moyenne et pour la raison simple que cela prouve un réel talent chez son créateur, comme avec Le Tango de Satan de Bélà Tarr ou toute la musicographie de Godspeed You! Black Emperor. Là, Pink Floyd nous offre l'un de ses morceaux les plus longs, après Atom Heart Mother, mais ici le plus réussi. Echoes reste à mes yeux l'un des morceaux les plus abouti du groupe et l'un des meilleurs. D'une durée de 23min, on se retrouve dans un véritable voyage au pays du son composé par le groupe au grand complet. Soit disant synchronisé avec le dernier segment intitulé Jupiter and Beyond the Infinite du film de Stanley Kubrick, 2001, l'Odyssée de l'espace.
Le morceau est, comme les autres d'une tels durée, découpé en plusieurs parties, mais ici non nommé.
La première partie est psychédélique, collant au ton du reste de l'album, accompagné des voix de nos chanteurs favoris. Le groupe joue sur le son de l'écho d'un probable sous-marin, nous permettant de contempler la mer et ses sons.
La deuxième partie reprend le côté Jazzie du morceau San Tropez, avec un solo propre à Gilmour. Le rythme y est fortement présent, donnant une pulse dansante au morceau.
La troisième partie est la plus étrange, plus progressif du morceau. La guitare branché à l'envers sur une pédale wah-wah, on se retrouve entourée de mouettes et de vents, comme si le voyage auditifs quitté la civilisation pour une caverne inquiétante et froide.
Puis soudain, la quatrième et dernière partie survient. Une montée en puissance digne du rock progressif, accompagné de cet écho perçu plus tôt. Le riff augmente sa tonalité tout comme le synthétiseur. La puissance arrive et le renouveau est là. C'est bon, Pink Floyd à su démontrer ses débuts et est maintenant prêt pour la suite (malgré une toute petite pause prochaine).
Ainsi, le riff est présent sous le son changeant de l'écho. Un petit solo de Wright et la batterie de Mason pousse le son au summum. Et c'est l'explosion du solo de Gilmour. Ce n'est point l'apogée mais la renaissance, l'extase des sens propres à la pochette de l'album. La preuve que le groupe est plus qu'il n'y parait et que ce morceau mérite d'être l'un des meilleurs.
Le ton se calme et le chant reprend, calmement, terminant se morceau sur une teinte d'happy end, ne prévoyant que du bonheur pour la suite.


Le dernier riff du morceau me permet de conclure, ce bonheur au lèvres, approuvant le coup de cœur placé ici. Car oui, cet album est pour moi le premier chef d'oeuvre du groupe. C'est le début du succès des prochains albums, plus culte que culte. Le son se calme de plus en plus et reprend son ton psychédélique, presque digne de The Doors par moment. Les voix sont terrifiantes, couvrant la musique et laissant place à l'écho. Quel oeuvre magnifique que cet album. Une réussite. Et surtout le premier voyage musicale réussi de Pink Floyd (avec A Saucerful of Secrets).

L'épopée des albums cultes vient de débuté et ce n'est pas pour nous déplaire.

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le 25 mars 2018

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