Après une carrière déchaînée et un "Messina" touchant la perfection, Damien Saez, ayant désormais dépassé la barre des 35 ans, nous sort un album à la dénonce très très rock'n'roll. Je n'étais pas très emballé quand j'ai acheté cet album, paru en 2013, son dernier à ce jour.
Dix morceaux après un triple album, ça me paraissait bien peu. J'en connaissais déjà deux, c'est peut-être ça qui m'a convaincu de le prendre. Bon, déjà, un très bon point, ce disque se laisse très facilement écouter, car musicalement, il y a du nouveau. Dans ses premiers albums, Saez avait déjà rajouté des sonorités électro, mais pour être honnête, c'était spécial, très spécial. Là, autant le dire, ça envoie. Si vous n'aimez pas les paroles, mais que vous adorez le rock et la modernité, cet album va vous plaire malgré tout. Mais il ne faut pas être sensible à la critique de la société de consommation. Car oui, on y avait eu le droit avec "J'accuse", et on y a encore le droit ici. D'ailleurs c'est ça le défaut de cet album, bien que les paroles sont d'une très bonne qualité, j'ai eu l'impression d'écouter "J'accuse" avec une répétition plus importantes. Parce que, oui, si on enlève les deux premiers morceaux, qui sont d'ailleurs sûrement les meilleurs ("Pour Y Voir"; "Les Infidèles"), le même thème et les mêmes termes se répètent, si bien que ça en devient lassant et qu'une seule chanson reflète l'album, cette chanson vous la connaissez : "Miami". Peut-être que la fin de l'album se veut plus calme, donc plus abordable. Non, je ne dis pas que le reste de l'album ne l'est pas ! Et d'ailleurs je conseille vivement "Le Roi" et "Cadillac Noire". Non, moi ça me plaît, mais même moi, qui adore Saez, ça m'a déçu.
En conclusion, "Miami" est un album intéressant, mais très loin de la qualité de "J'accuse" et facilement lassant après un "Messina" extraordinaire. Un bon album de Saez, mais qui manque de profondeur, très loin de ce à quoi on peut s'attendre. On passe malgré tout un bon moment.