C'est le deuxième album de Pink Floyd sans Roger Waters et pourtant, The Division Bell est pour moi l'un des meilleurs albums du groupe et de David Gilmour par la même occasion. Chaque morceaux est pour moi un plaisir à réécouter et l'esprit du groupe y est. Pour un album annoncé comme le dernier du groupe, on arrive sur une fin des plus incroyables, notamment avec le morceau final que je traiterai avec énormément d'amour et de passion.
Cluster One est l'ouverture instrumental de cet album, rentrant dans l'univers décrit sur la pochette et dans le clip du morceau final. Cet pochette avec ces statues et la Cathédrale de la Sainte-et-Indivisible-Trinité d'Ely, à côté de Cambridge. La guitare de Gilmour et le synthé de Wright sont les instruments les plus présent de cet album et ce morceau d'ouverture veut nous le faire comprendre en faisant un parallèle avec le morceau final du groupe.
Mais avant la fin, les premiers mots doivent sortir. Et c'est What Do You Want From Me qui ouvre ce bal de paroles dignes des chants de The Dark Side of the Moon. Pour moi, il est l'anti A Momentary Lapse of Reason, reprenant un style assez proche, mais le rendant meilleur que l'album précédent. Et c'est en parti en cela que l'album est incroyable, apprenant de ses erreurs et repartant sur de nouvelles bases qui clôtureront la saga incroyable des Pink Floyd.
La suite, c'est Polly Samson et Nick Laird-Clowes qui aideront le nouveau patron avec Poles Apart, morceau calme d'une durée de 7min. Les interprétations sur les paroles y sont nombreuses ici. Certains y voit une discussion entre Gilmour et Barrett ou entre Gilmour et Waters, voir les deux. Les bruits d'une fête foraine, récurrente dans l'album, peuvent être entendu à un moment, ainsi que la Cathédrale déjà évoqué plus tôt. Et c'est dans ce morceau que l'on y découvre aussi le contraire de l'album The Wall qui traitait de l'absence de dialogue alors qu'ici, c'est tout à fait le contraire. C'est la pardon par la discussion calme entrecoupé de solo envoûtant qui mon ému la première fois que je l'eu écouté. C'est pour moi la réel fin du groupe. Cet univers de champs et de cloche, de fête et de pardon, reprenant des sons important des anciens albums, comme ce bruit inquiétant entendu dans Animals, qui reviendra d'ailleurs plus tard dans l'album.
Puis un nouveau morceau instrumental en l'honneur de l'incroyable Marooned. Et ici, on y retrouve une référence à Echoes grâce à ce chant des baleines fait à la guitare. Ce morceau ayant reçu un prix est l'un des plus incroyables de Gilmour, créant l'univers d'une île semblable à celle de On An Island du guitariste en solo. C'est l'un des morceaux les plus transcendant de l'album avec son ambiance sonore bien à elle, faisant de ce morceau un monument du rock pourtant assez méconnu.
A Great Day for Freedom suit avec ses centaines d'interprétations, toutes fausses. La plupart des fans y voyer un suite à The Wall, et ils n'en étaient pas loin. Car en effet, la musique parle d'un mur, mais pas celui de Waters, plus celui ayant opprimé une population pendant la Guerre Froide. Le mur de Berlin et sa chute y sont ici conté, avec la déception qui en a suivi. Gilmour prend donc du recul sur cet événements surgi 5 ans plus tôt, qui à ce jour n'a pas changé beaucoup de chose sur l'état du pays.
Wearing the Inside Out prend le relai ainsi que Richard Wright au chant. Accompagné de Dick Parry au saxophone, le morceau est l'un des rares où le pianiste prend par à la voix du groupe. D'un calme adoucissant, le morceau endors et repose. On apprécie ou non, mais le morceau reste dans nos rêves à jamais. Malgré que beaucoup de critique surgissent sur cet album, j'en reste persuadé qu'il mérite d'être l'un des meilleurs du groupe, peut-être sous-estimé.
Et on enchaîne avec Take It Back qui est probablement l'une des moins en rapport de tout l'album avec son côté pop rock digne de U2. Mais qui à dit que U2 et Bono c'était de la merde ? Pas moi en tout cas. Oui, j'aime ce morceau malgré son décalage avec le reste. On se réveille après le repos offert par Wright. Puis rappelons nous que Another Brick in the Wall se rapproche plus de la pop que du rock, alors qu'il est pourtant mondialement connu. Je tiens à dire que je n'ai rien envers la pop, surtout de l'époque car aujourd'hui, je me lasse de la radio. Bref, le morceau prouve que l'album sait varié et faire plaisir à tous le monde.
C'est Coming Back to Life qui suit alors sans transition. C'est l'un des plus connus de l'album et aussi l'un des grands moments, prouvant que nombreux sont les morceaux que j'apprécie ici. La voix est nostalgique, étrange et magnifique. Puis l'on reprend un côté plus en rapport avec le groupe. L'ambiance du groupe y est alors que vous faut-il de plus ?
Avec Keep Talking, c'est Stephen Hawking qui est mis en avance avec sa voix robotique au début du morceau. On reprend d'ailleurs ici le solo de Pigs (Three Different Ones) de l'album Animals pour donner la nostalgie du passé avec le bruit de l'effet talk-box. Le morceau est d'un côté très mécanique mais et pourtant plus expressif que certains de l'album. On y prend goût s'y l'on aime Welcome to the Machine et j'avoue y avoir pris mon pieds avec ce robot et ce cochon présent dans la bande son.
Et avant de conclure, on se retrouve en face de Lost for Words, le morceau coup de gueule de Gilmour à Waters écrit d'ailleurs par Polly Samson, femme du guitariste. Avec un côté vulgaire, la chanson critique la relation malsaine entre les deux plus grands du groupe, l'acharnement de Roger Waters pour garder le groupe pour lui. Mais le bruit d'un match de box démontre l'échec de ce dernier. Aujourd'hui, les deux membres se sont excusé, laissant les erreurs du passé même si certaines choses ne pourront être effacé. C'est surtout la mort de Syd Barrett le 7 juillet 2006 et de Richard Wright le 15 septembre 2008 qui pousseront les deux ennemis à lâcher prise sur leur haine commune et repenser aux amitiés passé malgré la dégradation entre les deux amitiés.
Puis le chef d'oeuvre clôture un discographie au poil près parfait. High Hopes, c'est pour moi la fin que méritait l'ensemble de ces années de musique. L'univers de cette Cathédrale construit tout le long de l'album se conclue sur ce morceau de 9min. La cloche de la division entre Roger et Gilmour sonne le glas. C'est la fin et les armées se préparent à partir comme le montre la partie de batterie militaire présente au milieu du son. C'est une fin épique qui se prépare au son de la voix délicate du guitariste utilisant ici une guitare slide Lap-Steel. Elle fût la plus longue de l'album à être écrite et c'est le chef d'oeuvre de David Gilmour plus que Comfortably Numb qui est pourtant ma musique préféré de Pink Floyd.
Terminant sur les mots "The Endless River, Forever And Ever", le groupe prépare sans le savoir le titre de leur album de condoléance envers les membres morts que sont Barrett et Wright. C'est surtout une fin infini que nous propose le solo final, moment culte de leur carrière et réel fin du groupe.
Finissant avec le son de la cloche, on se retrouve avec une larme au bout de l’œil et la gorge noué quand tout à coup, on entend un dernier son. C'est Steve O'Rourke et Charlie, le beau-fils de David. Steve appelle Charlie, lui dit bonjour, puis raccroche. Il dit alors « Great... », et la chanson se termine. Une fin étrange comme annonciatrice, mais pourtant, elle restera le mystère final du groupe et d'un album mythique. Mais c'est en 2015 que le groupe décide de conclure réellement leur histoire.