L'encre en guise de larmes
Je concède volontiers aux détracteurs de cet album qu’il est impossible de l’écouter dans son intégralité sans saturer.
Et c’est le principal problème de The Golden Age, il se repose trop souvent sur ses lauriers et répète quasiment toujours la même structure. À la première écoute on peut trouver les 2-3 premiers morceaux rafraichissants mais quand on voit que la suite sonne pareil c’est nettement moins intéressant et ça devient franchement chiant.
Woodkid cherche le grandiose, l'épique, le chevaleresque et il ne s'en cache pas, au contraire puisque cet album est essentiellement caractérisé (ou décrié) par ses pianos, violons, percussions tribales, trompettes, batteries, chœurs.
Et c'est là le deuxième problème de cet album, il privilégie (numériquement parlant) les chansons d'aspect quasi-guerrier alors que ce sont les moins réussies. En effet, The Golden Age ne tire pas sa force dans ses productions chevaleresques et violentes, toute sa subtilité réside justement dans les chansons "douces" de l’album.
Des chansons comme Boat Song, The Shore, I Love You et le début du morceau The Golden Age sont les vraies réussites de l'album. Des balades simples et efficaces accompagnées d’une pléthore de violons pleureurs, c’est vraiment réussi, d'autant plus que le bougre a un vrai timbre, sa voix chaude et éraillée par moments apporte un aspect réaliste et écorché à ses morceaux, d'autant plus que ses refrains sont sympas.
The Shore est une réussite complète, un véritable crescendo dans les règles de l’art, indéniablement la perle de cet album. La seule vraie bouse de l'album restera Iron, je rejette viscéralement ses cuivres insupportables et son contenu fade.
Écouter cet album d'une traite est redondant, mais écouter des morceaux de l'album séparément donne une tout autre vision d'ensemble (d'où ma note).