N’y aurait-il pas une arnaque Baxter Dury ? Langueur, sensualité, crooner… Et si tous ces qualificatifs qui nous viennent à l’esprit lors de la première écoute (séduisante) de The Night Chancers n’étaient que les façades craquelées d’un royaume beaucoup moins accueillant, celui de la paresse et de l’ennui ?
The Night Chancers, on le comprend assez vite, repose sur deux ingrédients de prime abord très efficaces : le charme immédiat de la voix de Baxter Dury d’abord, qui maîtrise parfaitement son rôle (et son accent) de Barry White blasé. Et puis ce travail de production ensuite, qui nous enveloppe dans un salon cosy et gentiment décadent. Mais dans les faits, on l’entend assez peu la voix de Baxter ; comme si le chanteur assumait d’être le guest de son propre album, là sans être là, laissant les manettes à un groupe répétant à l’envi une formule musicale tout sauf magique : ligne de basse groovy, batterie bien terrienne, cordes disco et chœurs féminins lascifs… Voilà, le tour est (ou plutôt, se croit) joué.
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