De-viking a sorti un nouvel album ?! Tu ris... ça sent l'embrouille (jeu de mots ultimement pourri)
Après une longue période rap/hip-hop à savourer des artistes français comme la Rumeur, Wax Tailor ou Klub des Loosers, j'ai décidé de revenir aux fondamentaux, à ce genre qui berça ma tendre et douce adolescence : le metal. C'est ainsi que Turisas reprit ses droits sur l'ambiance sonore de ma chambre et de ma voiture, et c'est ainsi que je constatai que j'avais complètement omis la sortie de ce nouvel album sobrement intitulé Turisas2013 ! Comment ai-je pu ?!! Oh sacrilège, oh blasphème !
La première écoute me laissa perplexe. Un nouveau son, beaucoup moins sérieux, complètement déjanté ; il me fallut m'adapter. Les écoutes suivantes furent plus indulgentes.
Turisas s'amuse à détruire ce qui constituait jadis une structure efficace. Et c'est tout à leur honneur cette recherche de nouveauté. Faut-il se sentir trahi ? Non, parce que des cendres des débuts surgissent quelques bonnes surprises (bien que je préfère de loin leur son d'avant l'incendie).
C'est moins lourd, le son se propage davantage en superficie, ça s'écoute plus facilement. C'est épuré de certains de leurs anciens artifices. Pourquoi ne pas essayer comme ça après tout ? Moins de metal, moins de viking... Plus de... Plus de quoi en fait ? Plus d'une succession d'innovations musicales intéressantes, étranges. On se prend moins au sérieux, on envoie balader le kitsch premier degré, malgré quelques résidus d'une tonalité épique. On ne se contente pas d'un pur viking metal, on ouvre des portes nouvelles, on se distingue du reste de la production...
Alors d'accord c'est un peu maladroit, d'accord il n'y a plus autant de morceaux catchy (mise à part l'alcoolique et très entraînant "No Good Story Ever Starts With Drinking Tea"). Mais c'est sympa dans l'ensemble. Ca s'écoute sans pour autant avoir de quoi devenir ultra fan comme jadis.
Quoi ? J'essaie de me convaincre moi ?