She should be apologizing for such a forgettable album.
Le problème de cet album réside en sa bipolarité entre l'envie de Rihanna consistant à vouloir faire de la pure dance marquée de dubstep (fin 2012, le dubstep était rentré dans le milieu de la pop mainstream) et son envie de se dévoiler (ou de se faire dévoiler à travers de talentueux paroliers). Résultat: on se retrouve à la fois avec un album dévoilant la complexité du personnage "Riri" mais souffrant cruellement d'originalité ou d'ambition.
Premièrement, parlons des chansons uptempos. Excepté "Lost in Paradise", titre sombre aux sonorités 90s tout droit sorties d'un jeu vidéo, les autres chansons sont noyées dans un dubstep ennuyeux, ne se démarquant jamais de tous les autres artistes R'n'B/dance/de m**de de ce début des années 10s. Ce qui est d'autant plus facheux, c'est que Rihanna semble totalement absente, étouffée par les "instrumentations" (aka. frottements d'ongles sur tableau noir) pompeuses. Je pense ici à "Phresh Off the Runway", "Jump" ou "Right Now". Une boucle répétée pendant quatre minutes ou un sample ne font pas une bonne chanson à tous les coups. De plus, quand il ne s'agit pas de dubstep, nous nous retrouvons avec du R'n'B/Reggae plat, sans saveur. Pour preuve, "Nobody's Business" n'est que samples de Michael Jackson utilisés afin de créer le buzz tandis que "No Love Allowed" ne décolle jamais, grâce à une boucle répétée en boucle samplant diverses chansons reggae. Pour l'originalité, on repassera.
Deuxièmement, le point fort de l'album, et qui risque de diviser les fans, est la présence de magnifiques ballades, à la fois enivrantes et/ou sensibles. "Loveeeeeee Song", "Stay", "Love Without Tragedy/Mother Mary" et "Get It Over With" sont de magnifiques pièces musicales qui nous montrent la vraie femme derrière le personnage. "Diamonds", écrite par Sia, pêche par sa lourdeur face aux autres compositions musicales de l'album, plus légères, sans chercher à être épiques. Petite pensée pour "What Now", qui n'est là que pour nous crever les tympans avec son refrain brouillon et entendu des milliards de fois.
Enfin, ce qui est VRAIMENT intéressant dans cet album, est la manière dont Rihanna est présentée. Au-delà des musiques, on nous présente un contraste entre la fille jeune, rebelle et provocante ("Phresh Off the Runway", "Numb", "Pour it Up", "Jump", "Right Now", "Nobody's Business") et celle, plus intéressante, de femme sensible (En gros, la deuxième moitié de l'album). C'est cette partie là, plus personnelle et touchante, que je retiendrais. Mention spéciale à "Love Without Tragedy/Mother Mary", axe central de l'album, et "Get it Over With", à la musique organique sombre.
Non, je ne parlerais pas de "Numb" et "Pour it Up" pour la simple et bonne raison qu'aligner trois notes ne fait pas forcément une chanson. Encore moins une bonne. Soyons sérieux, enfin.
En conclusion, cet album pêche par sa fausse ambition dance, noyant les vraies perles, cachées sous des brouillons de B-Side de "Talk That Talk". Faut pas s'étonner que certains fans hurlent au foutage de gueule.
En conclusion, "Unapologetic s'attarde trop