"White Light/White Heat"/"Here She Comes Now" (1967) était un bon 45T.
Autrement tout n'est que bruit, sons juxtaposés n'importe comment (et faux) sous couvert d'improvisations, postures arty et onanisme intellectuel. Tout le monde révère le désormais trop célèbre album à la banane, mais celui-là, ce deuxième album dont on parle beaucoup moins, c'est celui des vrais fans. Celui des purs. Eh bien, visiblement je n'en suis pas. C'est d'un ennui profond ("The Gift") et en plus ça vous vrille la tête en faisant saigner les oreilles. Non mais franchement : 17mn24 de "Sister Ray" ! C'est bon, on n'est pas puni. Heureusement, l'album suivant est une vraie merveille indispensable qui fait oublier très facilement ce machin bruitiste, poseur et prétentieux.
Le seul intérêt de cet album finalement, c'est qu'on peut le passer très fort pour faire comprendre de manière subtile à ses voisins facétieux qu'ils n'ont pas saisi le principe de la vie en communauté et le respect de la tranquillité d'autrui ; si toutefois le dialogue simple et courtois n'a abouti à rien au préalable. Et s'ils n'ont toujours pas saisi, on peut leur passer ensuite Metal Machine Music.