Soyons clair ce n'est pas du tout le meilleur album de la série. Et même si beaucoup d'éléments dramatique sont là, le scenario tient plus de l'enchainement de gags que de l'histoire construite. Bref on peut le déconseiller à ceux qui ne connaissent pas la saga. Pour démarrer qu'ils commencent par un autre épisode du tandem Goscinny Uderzo quitte à le découvrir une fois bien accro.
Un élément important tout de même à relever.
Dans la première planche qui campe le cadre pseudo historique de l'histoire les auteurs prennent soin d'introduire une case montrant les germains s’éloignant devant les légions romaines avec cette réplique "Pon pon on s'en va" "mais on reviendra".
Élément dramatique apparemment anodin de nos jours mais qui à l'époque de parution est capitale dans le sens où il entrave un trop forte assimilation entre la présence romaine et l'occupation allemande de 1940-45 dont le traumatisme est encore très fort dans la mémoire française.
Grace à cette simple image la légion romaine apparait comme un ennemi dont on peut se moquer car il ne s'assimile pas à un passé encore trop présent douloureux. Le légionnaire romain peut devenir le personnage qu'il sera dans tout le reste de la saga un bon bougre tantôt trouillard tantôt vantard auquel on peut sans risque foutre toutes les baffes qu'on voudra.
On se vengera sur lui de toutes les frustrations historiques et personnel en évitant de se confronter à la terreur archaïque et absolue de la période de l'occupation nazi.