Il tient ses promesses sans prétention

N'étant pas grande lectrice de shonen de ce type, je me lance quand même dans cette critique (faut bien commencer un jour) ! Heureusement pour moi, à titre de comparaison, j'ai vu quelques animés du genre, donc je devrais pouvoir m'en sortir quand même !

Comme dans tout shonen qui se respecte (ou presque, il faut bien des exceptions), il y a donc un héro pété. Ou en tout cas, un héro claqué au sol au début et qui devient complètement pété à la fin, pour le classique combat contre le boss final. Cerise sur le gâteau, il ne devient pas super fort en un claquement de doigt, il met même plus de temps que les autres à réussir ce qu'il entreprend !

Ce que j'ai fortement apprécié dans cette histoire, c'est que, dès le début, l'objectif du personnage est clair, mais surtout louable. Tanjiro n'a pas juste envie de devenir le meilleur dresseur ou le plus grand Hokage que la Terre ait connu non non ! Il veut tuer le Maître des Démons, pour qu'aucune autre famille ne soit détruite comme le fut la sienne. La classe hein ? Bien sûr, on mettra de côté le fait qu'il n'a qu'une quinzaine d'années et qu'il ne sait rien faire d'autre que couper du bois à l'émergence de ce rêve. C'est vrai, Tanjiro a l'air hyper niais avec son regard si pur et si gentil. C'est aussi vrai que ce n'est absolument pas une bonne leçon de vie car la gentillesse pure n'amène à rien, mais ça a conduit à tellement de moments rigolos qu'on lui pardonne !

Aussi malsain que ça puisse paraître, j'ai aussi apprécié le fait que les personnages ne soient pas immortels. OK, Tanjiro, Zenitsu et Inosuke mis à part. On ne va pas tuer tout le monde non plus... Cela dit, le revers un peu pervers de ce travers, c'est qu'il y en a peut-être un peu trop qui ont fini par passer à la casserole.

Partant du principe qu'on ne nait pas méchant et qu'on le devient par un enchainement d'événements, une autre chose m'a bien plu : qu'on ne se contente pas de nous raconter l'histoire des gentils, mais également celle des méchants. Certes, elle était parfois tirée par les cheveux voire grotesque, mais elle avait le mérite d'être là et de nous expliquer comment ils en étaient arrivés là.

Le post combat final m'a un peu déçue, je dois l'avouer. Je n'ai pas compris l'intérêt d'un tel bond dans le futur. La simple image de fin aurait pu suffire à clôturer cette histoire. Pis s'il manquait des pages, un petit accéléré pour nous faire arriver jusqu'au présent m'aurait bien plus plu !

Pour ce qui est du dessin, je vais peut-être me garder de tout commentaire. Je suis probablement trop habituée aux beaux dessins de shojos, du coup mes yeux ont un peu saigné en lisant Demon Slayer :D

PS : je ne pouvais pas quitter cette critique sans me confier sur le truc le plus irritant de ce manga : Zenitsu Agatsuma.