Dragon Quest : La Quête de Daï par stevenn33
Le premier tome m'avait beaucoup déçu, il était ridicule et enfantin. Ca m'avait poussé à ne pas lire la suite et à feuilleter en librairie de temps en temps. Mais intéressé par certains personnages, cela m'a poussé à lire en ligne. Et ce fut le déclic : J'ai dévoré la série, allant jusqu'à lire 5 tomes par jour.
La naïveté du premier tome ne s'est jamais réellement estompée au fil du manga (l'humour notamment), mais quelque chose de bien plus fort s'est instauré. C'était d'abord ces personnages des deux côtés : Fly est un très bon héros, sérieux, puissant mais également jeune et vulnérable. Son meilleur ami, Poppu est un faible magicien prétentieux mais qui connait tout au long de l'histoire une évolution hors du commun pour devenir le plus grand de tous. Du côté du mal, comment ne pas oublier le magistral duo Myst/Kilvan ? Sans oublier Hadora et son évolution absolument admirable qui mériterait presque une larme sur la fin.
Et puis il y a Ban. Ahhh, Ban... J'avais tellement d'estime pour ce personne que j'ai fini par développer un culte au Dieu du Mal... J'apprenais par coeur toute ces citations et admirait son immense puissance. Comme le dit Poppu effrayé : "Ce n'est pas une simple brute.", il est très noble et digne, et c'est sa forme de vieillard qui forme le plus le respect : Il n y a qu'à voir sa première apparition aux héros ou il les écrase de par son immense carrure (tout l'espoir de Fly qui s'effondre quand en un seul coup de canne, son épée se brise). Plus tard dans le tome 35, quand Fly tombe par terre en larmes, ne pouvant plus bouger, c'était pour moi la plus belle représentation du mot DEFAITE.
Oui, Ban est pour moi l'un des meilleurs antagonistes jamais crée et l'un des personnages que je respecte le plus au monde. Bien sur, ma lecture du manga remonte à 3 ans et mon avis serait probablement différent si je le relisais aujourd'hui. Mais Ban continue d'exercer sur moi une fascination de par sa majesté et sa façon de penser qui se respecte. Même si on reste dans un récit manichéen, quelques bribes de philosophie s’exerce de temps en temps et ça fait plaisir.
Je rajouterais que les combats sont particulièrement bien foutus (mention au premier combat contre la garde d'Hadora (qui sont d'ailleurs eux aussi des personnages juste magnifiques)) allant parfois s'étaler sur une durée de plusieurs tomes (beaucoup de dialogues mais pas pour ne rien dire hein).
Du dessin qui a comme les mangas de son époque particulièrement vieilli, même si certaines planches sur deux pages sont impressionnantes, tel le retour de Rafaruto qui m'a toujours foutu sur le cul ou tout ceux sur Ban bien entendu. Je ne sais pas trop ce que donne la réédition, mais je la conseille évidemment, de plus qu’elle arrange la pauvreté de la première traduction.
On a donc là un manga qui évolue en puissance tout au long, qui reste ce qu'il est, c'est-à-dire un shonen, mais un shonen qui m'a pour une fois beaucoup plu !