Ceux qui préfèrent les contes classiques aux héros et vilains prédéfinies sont des couards, rien ne vaut une bonne déconstruction de mythe et Furieuse en est un excellent exemple.
Basé sur la légende Arthurienne, ici pourfendeur de démons, l'histoire prend appuie sur sa fille, oppressé par sa condition de femme et promis à un mariage forcé, elle s'enfuira avec l'épée d'Excalibur pour retrouver sa sœur et le sorcier Merlin.
Si le constat de base est qu'il n'y a pas de fin heureuse au sein d'une monarchie, le conte pousse le vice toujours plus loin en montrant que l'herbe n'est pas plus verte ailleurs. Pas de villageois au cœur pur, de preux chevalier ni d'émancipation dans la misère. Cassant un à un les codes que l'on se fait sur le récit d'aventure moderne. Un nouveau constat est fait, il n'y a ni paradis ni karma pour les pauvres et les innocents.
Seul un seul moyen de trouver le bonheur, renoncer à son humanité et recommencer les mêmes atrocités que les plus puissants ont fait avant nous.
Si cela semble le constat de fin que prend l'histoire, elle prend selon moi une certain facilité narrative pour retourner son concept vers une fin optimiste, même un peu trop.
Je pense qu'il est plus mature d’accepter une part sombre de l'humanité plutôt que de renoncer au constat final en disant la monarchie fonctionne si relégué à des supposé personnes au cœur pur.
L'histoire aurait pris une fin plus amère et je pense que j'aurais préféré.