La blague du joker est tristement drôle



## Critique BD et Manga


**Note globale avant la critique : 9.6 ** mais je met 10


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**Résumé avant la note globale :**


"Killing Joke" de 1988 est, d'une certaine manière, la BD qui a fait naître le Joker. Oui, il était déjà apparu dans d'autres BD, mais honnêtement, cette œuvre a marqué la véritable naissance du Joker pour beaucoup d'entre nous. Même si ce n'est pas notre première rencontre avec le Joker, ce projet a contribué à ce qu'il est devenu. Cette BD, réalisée par Alan Moore (scénariste) et Brian Bolland (dessinateur), démontre leur virtuosité. Cette BD extrêmement courte, d'environ 48 pages, nous a montré la relation entre Batman et le Joker telle que nous la connaissons à présent, ainsi que la naissance du Joker, ses facettes et sa folie. Cette œuvre a marqué la pop culture, analysons cela de plus près.


**Critique :**


**Titre :**

Killing Joke(1988)




**Dessin/Direction artistique : 10**


Je ne suis pas un expert en BD, mais plutôt en manga. Honnêtement, la direction artistique est magnifique. Les couleurs, les jeux de lumière, et les décors sont dessinés magnifiquement bien, plein de détails. Honnêtement, Bolland est un vrai artiste. L'atmosphère malsaine qui se dégage de Gotham, notamment le parc malsain du Joker, est bien rendue. Bolland nous montre le passé du Joker en noir et blanc, de manière vintage. Les personnages, comme ceux du cirque, ont un character design effrayant. Batman a la classe et des personnages comme Jim Gordon et Barbara sont fidèles au design de l'époque. Ce qui mérite vraiment un 10/10 pour moi, c'est la manière dont Bolland a traité le Joker, avec un character design exceptionnel et des expressions faciales qui capturent parfaitement la complexité et les émotions du personnage, remplies de diverses émotions en même temps. Des expressions qui glacent le sang, peu de personnes peuvent faire cela honnêtement. C'est du génie artistique.


**Personnages / Développement des personnages : 10**


Un Batman classique, que cette BD a en partie créé le Joker. Le Joker existait mais pas de cette façon-là. Cela a créé leur relation ennemie. Ce n'est plus un méchant secondaire. Dans cette œuvre, Batman veut mettre hors d'état de nuire le Joker, mais il a peur de franchir sa ligne de conduite. Peut-il sauver le Joker ? Le Joker, lui, est le Némésis de Batman, un homme au passé tourmenté qui a sombré dans la folie après une série de malheurs en une seule journée. Cette BD nous montre un Joker complexe, qui suscite à la fois de l'empathie et du dégoût. Un homme qui voulait faire rire, mais qui est devenu un nihiliste aguerri. Jim Gordon et Barbara, bien que secondaires, restent fidèles à leur rôle et contribuent à l'intrigue principale. L'impact de leur relation avec Batman et le Joker est significatif dans l'univers de Batman. De base, je ne devrais pas prendre cela en compte, mais pour moi, ça compte.


**Scénario et Intrigue : 9**


Honnêtement, c'est une des rares fois où je trouve que je ne sépare pas vraiment les personnages du scénario et de l'intrigue. Même s'ils sont toujours étroitement liés, dans cette œuvre, ils ne font qu'un. Le scénario est bien exécuté. On nous pose la relation du Joker et de Batman dès le début. On nous montre ce qui peut s'apparenter au but ultime du Joker. Le plan est très bien choisi et permet de nous montrer le Joker dans ses nuances. Cette histoire nous fait questionner et met en avant les faiblesses de la société et l'absurdité de l'existence. Et nous ramène au point final, la bataille du Joker avec Batman, la plus déterminante. Une scène finale remplie de subtilité, d'émotion, et qui nous montre d'une façon glaçante les réactions du Joker et de Batman, ce qui semble être la conclusion de leur belle et terrible relation. Que dire : c'est super bien ficelé, les propos sont clairs. Une œuvre courte mais extrêmement bien faite. Tout ce que la BD veut nous montrer, elle nous le montre, ou presque. Une scène terrible, encore plus terrible si on lit entre les lignes. Mais je comprends que certains moments, certaines pages, auraient été utiles pour approfondir l'univers, le passé du Joker, les actes atroces qu'il a commis... Cela aurait rendu l'œuvre plus glaçante et aurait permis de développer un peu plus Gordon et Barbara. Cela nous aurait ajouté des éléments pour nous rendre encore plus émotifs. Mais encore une fois, ce sont des prétextes pour nous montrer la cruauté du Joker et de son plan.


**Dialogues et Ton : 10**


Rien que le début, on comprend les dialogues qui nous font comprendre la dualité avec Batman et le Joker. On nous fait comprendre leur dualité et les phrases profondes de la condition humaine et de la souffrance. Une satire de l'absurdité de l'existence. Un final renversant avec un dialogue entre le Joker et Batman, le dernier acte. Super bien écrit avec de multiples interprétations. L'œuvre en soi est maîtrisée jusqu'au bout. Les dialogues résonnent en nous, nous font cogiter et étonner de l'écriture des dialogues de cette œuvre courte et culte. Une œuvre incroyable pour l'univers de Batman et de la BD.


**Impact émotionnel : 9**


Une œuvre qui nous montre un homme qui a tout perdu, un homme qui a décidé de ne plus croire en rien, d'oublier la définition même de ce qui est bien. Cela peut toucher beaucoup d'entre nous et toucher à nos insécurités. Un homme qui a tout perdu et veut reprendre sa folie, sa souffrance. Sa souffrance se ressent. Un homme abasourdi par l'absurdité de l'existence. Dans cette BD, il veut prouver que tout homme peut devenir "fou". L'injustice qu'il a vécue, on la ressent même si on est indigné par ses actes, on comprend sa souffrance comme Batman. Une œuvre qui influence beaucoup d'autres œuvres comme le Joker de 2019, et pour cela, donne un petit coup de pouce pour la note : 9. Honnêtement, cela peut mériter 10. Ce que je mettrais, par exemple, pour le Joker de 2019. Dommage que Killing Joke soit dense mais un peu court, même si, comme je l'ai dit, pour une œuvre courte, elle se suffit à elle-même. Mais quelques pages de plus n'auraient pas été de refus.


**Qualité globale : 9.5**


L'œuvre est quasi parfaite, voire parfaite dans ce que cette BD veut faire. Comme je l'ai dit, quelques pages en plus et Gordon et Barbara sont peu développés, mais c'est plus ou moins justifié. Je vais mettre cela un peu de côté. Et on a une fin incroyable, une fin à multiples interprétations. Une œuvre qui marque incroyablement la pop culture.


**Scène finale : 10**


Pour moi, cette fin fait honneur à la BD. La dualité de Batman a été annoncée au début, que la fin doit finir de manière tragique. Sans spoiler, la fin annonce que leur dualité doit se terminer comme une pièce de théâtre qui annonce le dernier acte. Batman a peur de transgresser ses règles et a des problèmes d'empathie pour le Joker. Le Joker a tellement été loin dans sa demande que l'on ressent quand même qu'il n'aurait pas été aussi loin. Une blague qui tue, voici la traduction du titre de la BD, et aussi un rapport avec ce qui se passe à la fin. Une fin à interpréter, qui est assez cohérente, subtile, intelligente. Les expressions du Joker, comme je l'ai dit, sont incroyables. Batman a un bon chara design. Une scène qui se clôt avec beauté, on sent que dans cette version de Batman, c'est la fin. L'inéluctable est arrivé, mais avec beauté et subtilité. Cohérent avec la BD et l'univers de Batman. Pour moi, c'est parfait.


**Thématique intellectuelle, humaine et sociale : l'absurdité de l'existence, la folie, le nihilisme**


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**Note globale : 9.6** mais je met 10


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**Résumé global :**

Voici votre texte corrigé :


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Killing Joke est une œuvre cruciale dans la BD et pour Batman. Cette BD a créé la relation de Batman et du Joker comme on la connaît actuellement. Elle montre que cette relation ne peut durer éternellement. Une relation ennemie unique en son genre. Killing Joke nous dévoile les origines du Joker pour la première fois. Cette œuvre a inspiré d'autres œuvres de Batman et de la pop culture en général. On y voit un homme qui a trouvé refuge dans le mal à cause de l'absurdité de l'existence et qui développe une cruauté sans pareille.


Moore et Bolland ont fait un travail formidable dans le scénario et le dessin. Une œuvre émotionnelle, dense, bien écrite, avec une direction artistique sombre et soignée, des scènes émotionnellement dures. Une critique intelligente et subtile sur plusieurs thèmes, la relation de Batman et du Joker est très bien développée. Et un final cohérent, subtil, intelligent qui finalise ce que leur relation doit être au final... Ce one-shot est très court. Quelques pages en plus ne seraient pas de refus, pas une obligation, mais ce serait un plus pour augmenter l'impact émotionnel du Joker. Encore une fois, Barbara et Gordon sont des figurants de grande importance pour l'histoire mais ils ne sont pas développés.


Mais cette œuvre est quasi parfaite. J'ai ressenti que la note était de 9.6 mais je mets 10, j'arrondis. Pourquoi ? Parce que cette œuvre est incroyable. Oui, elle a des défauts, ceux que j'ai mentionnés précédemment, mais vu l'impact émotionnel et culturel (généralement, je ne prends pas cela en compte, mais là, je fais une exception), elle reste une œuvre incontournable faite par deux grands maîtres.


C'est une œuvre qui nous marquera, comme si le Joker nous faisait un rire ensanglanté avec son cutter( je pense vous connaissez la ref . Hahahahaha.


Danthink
10
Écrit par

Créée

le 31 juil. 2024

Critique lue 6 fois

Danthink

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