Le Dictateur et le champignon… ou le retour du Marsupilami.
A plus d’un titre d’ailleurs, puisqu’il est non seulement de retour dans les pages de SPIROU mais également dans son pays natal. Seccotine, le comte de Champignac, qui fait désormais partie des meubles, et Zantafio sont également de la partie dans cet album qui dénonce le totalitarisme dans toute la splendeur de sa c°nnerie. C’est d’ailleurs sans doute pour cette raison qu’il est considéré par beaucoup comme un "chef-d’œuvre" (c’est tellement facile et ça ne mange pas de pain - à l’instar d’un Obélix et compagnie qui dénonce les travers du capitalisme mais qui est, lui, un album pourtant bien faiblard en regard du talent de Goscinny).
Le scénario est bon et le dessin de Franquin a atteint sa forme quasi définitive - pour SPIROU. Les intrigues successives de même que le suspense sont bien menés et l’auteur atteint sa cible en toute sobriété grâce à un maniement de l’humour très nuancé. On pourra regretter la mise en couleur plutôt triste, mais cela ne gâche tout de même pas la qualité générale de l’album.