Rebelote, en essayant d'exhumer ce passé enfoui qui lui fait désespérément défaut (ce fameux mur blanc qu'il évoque), XIII déterre surtout des problèmes.
La gentille bourgade sans histoire cache en vérité un nid de salauds peu recommandables qui ne s'attendaient pas à voir débarquer des fouineurs gênants, et certainement pas le prétendu Jason Fly en personne.
On retrouve avec plaisir la désormais major Jones, qui a droit à une très belle première séquence (planche 5), ainsi que La mangouste et ses acolytes, toujours aussi déterminés et détestables.
Graphiquement très bien élaboré, avec ses cases neigeuses et ses intérieurs soignés, ce tome 6, s'il ne sort que très peu de Greenfalls, varie bien les plaisirs, et finit en un cliffhanger alléchant.
S'il peut ne faire figure que d'épisode transitionnel, "Le dossier Jason Fly" a pour lui suffisamment d'arguments, notamment dans les semi-révélations qu'il comporte, pour convaincre le lecteur que cette deuxième partie de la saga va s'avérer aussi passionnante que la première, si ce n'est plus.