Ce « Jour du soleil noir », pour moi, ce fut une découverte très précoce.
A peine âgé de dix ans à l’époque, peu connaisseur de l’Histoire des Etats-Unis et bien évidemment totalement ignorant de l'intrigue des romans « Jason Bourne » j’ai vite été subjugué par l’efficacité et la richesse de cet album qui m’ouvrait à tout un pan de l’univers culturel et iconographique du polar politique à l’américaine.


Aujourd’hui, avec le recul, difficile de juger la nature du plaisir que je ressens à le relire.
De la nostalgie, il y en a beaucoup, c’est évident. Mais bon, au-delà de ça, je ne peux m’empêcher de considérer que cet album dispose quand même de qualités certaines et que je ne peux pas renier.


Déjà, moi, je trouve ça beau.
Le trait de William Vance est très riche et expressif.
Certes, on ne foule pas trop dans les couleurs qui sont souvent lisses et uniformes. Mais bon, d’un autre côté je les trouve habilement choisies : suffisamment douces pour ne pas agresser le regard, mais suffisamment expressives pour ne pas tomber dans la fadeur.


En tout cas, moi, ça me permet déjà d’adhérer tout de suite à l’univers proposé.
Pour le coup, Van Hamme sait habilement réutiliser tous les codes du genre et les réexploite – je trouve – avec malice.


Alors c’est vrai que, niveau intrigue, tout le mérite de l’amorce de cet album revient surtout au roman « La mémoire dans la peau» tant on y retrouve toutes les bases de l’intrigue trait pour trait, mais d’un autre côté, je trouve que Van Hamme a su exploiter cette intrigue différemment, en sachant réorchestrer avec beaucoup d’habilité les éléments habituels que l’on retrouve dans les histoires de traques et de complot.


Alors oui, d’un côté j’ai du mal à me dire que cet album comporte une once d’originalité tant tout ça a déjà été vu et revu (surtout au cinéma), mais d’un autre côté je trouve que l’ensemble est vraiment cohérent, bien rythmé, et surtout très immersif. En tout cas, encore aujourd’hui, l’effet d’hameçonnage fonctionne sur moi et me donne envie de lire le reste. Du classique certes, mais du classique bien mené.
Alors pourquoi pas ?

lhomme-grenouille
7

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs albums de XIII

Créée

le 21 janv. 2018

Critique lue 241 fois

3 j'aime

1 commentaire

Critique lue 241 fois

3
1

D'autres avis sur Le Jour du soleil noir - XIII, tome 1

Le Jour du soleil noir - XIII, tome 1
Vnr-Herzog
7

Critique de Le Jour du soleil noir - XIII, tome 1 par Stéphane Bouley

Pour tous les fan de Ludlum XIII est un peu la bande dessinée qu'il leur faut tant le Héros imaginé par Van Hamme est proche du Jason Bourne de l'auteur américain. Amnésie, complot et action aux...

le 7 mai 2010

19 j'aime

5

Le Jour du soleil noir - XIII, tome 1
Erwan
5

Et encore, 5, je trouve ça gentil

C'est peut-être parce que je me rappelle avoir lu les premiers tomes avec plaisir dans ma jeunesse. Mais quand même ! C'est dessiné avec les pieds : Vance ne sais pas faire un visage de trois-quart...

le 6 mai 2010

15 j'aime

2

Le Jour du soleil noir - XIII, tome 1
Kowalski
7

L'homme sans passé

Prenez les romans de Robert Ludlum ( "Le cercle bleu des Matarese" mais surtout "La mémoire dans la peau" et ses deux suites). Ajoutez la fameuse date du 22 novembre 1963 jour de l'assassinat de...

le 20 oct. 2012

14 j'aime

Du même critique

Tenet
lhomme-grenouille
4

L’histoire de l’homme qui avançait en reculant

Il y a quelques semaines de cela je revoyais « Inception » et j’écrivais ceci : « A bien tout prendre, pour moi, il n’y a qu’un seul vrai problème à cet « Inception » (mais de taille) : c’est la...

le 27 août 2020

238 j'aime

80

Ad Astra
lhomme-grenouille
5

Fade Astra

Et en voilà un de plus. Un auteur supplémentaire qui se risque à explorer l’espace… L’air de rien, en se lançant sur cette voie, James Gray se glisse dans le sillage de grands noms du cinéma tels que...

le 20 sept. 2019

207 j'aime

13

Avatar - La Voie de l'eau
lhomme-grenouille
2

Dans l'océan, personne ne vous entendra bâiller...

Avatar premier du nom c'était il y a treize ans et c'était... passable. On nous l'avait vendu comme l'événement cinématographique, la révolution technique, la renaissance du cinéma en 3D relief, mais...

le 14 déc. 2022

161 j'aime

122