1943, dans un petit village Français comme il y en a tant.
Le narrateur est envoyé au STO mais s’échappe du train. IL revient se cacher dans le village où il apprend très vite que le train a été bombardé et qu’il est considéré comme mort. De là, il vivra reclus dans une maison abandonnée du village, observant peu à peu l’évolution de la société à ce tournant de la guerre.
Sous ces quelques lignes d’histoire finalement assez simpliste, on a deux grandes tendances équilibrées qui se dégagent : tout d’abord la vraie vie, avec l’évolution des relations personnelles et sentimentales du narrateur et de chacun des membres du village mais aussi, mais plus en toile de fond, la grande Histoire, avec ses héros ordinaires, ses méchants ordinaires et ses histoires plus ou moins glorifiées et plus ou moins réelles.
Un ensemble qui aurait très rapidement, surtout en BD, être l’occasion d’un enfilage de poncifs mais le tout est plutôt bien amené, sans sentimentalisme exacerbé ni vision purement froide et documentaire.
Une jolie histoire bien mise en scène, bien colorisée, bien narrée, mais ça c’est du Gibrat, c’est pas vraiment la peine d’y revenir : trait classique mais de qualité.