Mises en abyme
La qualification de "roman graphique" n'a jamais été aussi adaptée. En effet, la narration associe, comme dans un roman, de nombreux thèmes et plusieurs histoires qui se superposent, dans une...
Par
le 30 août 2018
43 j'aime
Tellement d’encre à couler concernant ce chef d’oeuvre (oui absolument) qu’il va être difficile d’être moins dithyrambique que les autres.
La première chose qu’on aimerait faire quand on a terminé ce roman graphique, c’est le mettre entre toutes les mains, le poser devant tous les yeux de notre entourage. Sauf que le style graphique est si particulier, si incroyable, qu’il ne plaira pas à tout le monde. On accroche, ou on accroche pas, mais croyez-moi s’il vous happe vous ne pourrez plus le lâcher. Cela faisait très longtemps qu’un artiste m’avait attiré et plongé littéralement dans son univers. On navigue entre le journal intime, les films d’épouvante des années 30, l’intrigue policière, l’Allemagne nazie...
L’auteur nous parle de la différence, des minorités dans les grands moments de l’Histoire. Avec cette ambiance graphique, on s’attend à tout et c’est exactement pour ça que le livre est génial. L’ouverture qu’offre le scénario et la mise en page complètement folle participent véritablement à mettre le lecteur dans un moment de suspens...et à nous faire trépigner pour avoir le deuxième tome !
En moins d’un mois, Monsieur Toussaint Louverture s’est retrouvé en rupture de stock devant ainsi lancer une nouvelle impression. Ce livre est un vrai coup de pied dans nos habitudes visuelles et il est indispensable pour tous les amoureux de l’originalité graphique.
Petit détail non négligeable, Emil Ferris a dessiné et écrit ce livre en six ans, après avoir été en partie paralysée (notamment de la main). 48 refus d’éditeurs plus tard, «Moi, ce que j’aime, c’est les monstres» arrive enfin sous nos yeux de lecteurs.
Il va être difficile de trouver un roman graphique à lire maintenant.
Conseil de lecture :
A lire sur un banc sous un lampadaire un soir d’Halloween quand le soleil se couche, avec un verre de vin rouge et un petit plateau de fromages sous le coude. N’hésitez pas à vous farder de maquillage blanc, de noircir le contour de vos yeux et de tester les canines allongées pour l’occasion.
Un vampire qui mange du fromage en lisant «Moi, ce que j’aime, c’est les monstres» aurait pas mal d’allure.
Créée
le 21 oct. 2018
Critique lue 627 fois
4 j'aime
D'autres avis sur Moi, ce que j'aime, c'est les monstres, tome 1
La qualification de "roman graphique" n'a jamais été aussi adaptée. En effet, la narration associe, comme dans un roman, de nombreux thèmes et plusieurs histoires qui se superposent, dans une...
Par
le 30 août 2018
43 j'aime
Je ne sais pas si, comme moi, vous éprouvez les plus grandes difficultés à vous faire une idée de l'atmosphère d'une BD en la feuilletant. Le graphisme propre à chacune d'entre elles est si lié à son...
Par
le 6 janv. 2019
40 j'aime
20
Chicago, 1968. La jeune Karen Reyes, 10 ans, s’imagine en loup-garou. D’ailleurs, autour d’elle, elle ne voit quasiment que des monstres. Sa meilleure amie est un vampire, et son frère bien-aimé est...
Par
le 9 sept. 2019
27 j'aime
10
Du même critique
Baz Lurhmann est épris de l'amour impossible : avec Moulin Rouge, Roméo+Juliette et maintenant Gatsby le magnifique, voilà une flagrante certitude. Gatsby est un homme riche, extrêmement riche,...
Par
le 15 mai 2013
41 j'aime
On me l'a vendu comme un "La Vague" et "Inception" donc forcément c'était censé être excellent. MAIS !...mais c'est faux. Tout d'abord les points forts du film : son esthétique. C'est propre, clean,...
Par
le 5 juil. 2014
22 j'aime
2
Peu friande de la littérature américaine, je n’étais probablement jamais tombé sur de bons traducteurs. Tout finit par se réparer ! La traduction est donc signée Marc Amfreville, et l’auteur de ce...
Par
le 15 avr. 2020
19 j'aime
2