Après un premier diptyque pour le moins riche en action et suspense, Winch revient, mais cette fois c'est de business qu'il s'agit. Du vrai. Autant le dire tout de suite, ce troisième album trempe le lecteur dans la cacophonie qu'est l'économie jusqu'au cou. Et on s'y noie très rapidement.
L'intrigue ? Un miliardaire excentrique (génialissime Gus Feminore) veut racheter le groupe Winch en utilisant une O.P.A. (si j'ai bien compris). Mais là, ça coince directement pour moi. Je n'irais pas par 4 chemins : c'est quoi une O.P.A. ? L'album ne fait qu'en parler mais impossible de capter de quoi il s'agit réellement. C'est légal ? C'est bien ? C'est pas bien ? Expliquez-moi bon sang ! Et en français s'il vous plaît !
En ne comprenant même pas le nom de l'album (oui j'aurais pu faire des recherches pour comprendre le terme, mais le matériel de base devrait quand même être capable de l'expliquer à un public profane), il est clair que tout son contenu devient confus. Et je ne parle même pas des sous-intrigues pourries que les auteurs ont veinement mis en place pour tenter de faire sourire le lecteur. Le rôle que joue la magnifique blonde (qui tape bien à l'oeil sur la couverture de l'ouvrage, il faut bien le dire) à qui s'attache Largo est des plus bizarres et la vieille peau à la douzaine de clebs qui veut tenter de se taper le jeune milliardaire me gêne plus qu'autre chose... et ça ne fera que s'empirer au prochain album.
Rater autant le troisième chapitre d'une jeune saga à haut potentiel, franchement ça craint. Et même si les auteurs sauront très bien se rattraper par la suite, ils feront la grosse erreur de reprendre certaines de leurs sales habitudes qu'ils ont prises avec cet O.P.A.