La Seconde guerre mondiale du côté japonais est un élément peu connu par chez nous, en dehors des Kamikaze, de Pearl Harbor et, à la rigueur du vent se lève, le chant du cygne de Miyazaki. Shigeru Mizuki l’a bien connue, pour y avoir participé en payant le tribu de son bras gauche. Gaucher, le mangaka en devenir devra réapprendre l’intégralité de son métier avant de pondre l’un de ses chefs d’œuvre, Opération mort.
Ici, point de grand massacres à la soldat Ryan mais une critique de l’absurdité, à la fois de la guerre et de l’extrêmisme japonais, proche en ce sens d’un désert des Tartares morbides. En Papouasie-Nouvelle Guinée, une équipe de jeunes recrues doutes et apprends la vie militaire sur une île, jusqu’à ce que l’attaque, disproportionnée, arrive. La, l’horreur et le jusqu’au boutisme arrivent, pire que dans les Sentiers de la gloire Kubrickien ou même l’Ouest d’Erich Maria Remarque puisque le japon refuse le concept de se reconnaitre prisonnier et préfère la mort de ses troupes. Il est ainsi rappelé qu’une bidasse avait, à l’époque, moins de valeur qu’un cheval. De la à imposer le suicide de ses troupes, il est un pas que d’aucuns n’hésiteront pas à franchir, et c’est dans ces atermoiements que réside la richesse, l’originalité de cette œuvre importante.