Autant j'ai adoré l'animé, autant le manga m'a laissé un goût de "ça aurait pu être tellement mieux écrit". Franchement, je suis bien contente d'avoir vu l'animé avant pour me raccrocher aux branches et suivre le fil du manga car, pardonnez moi l'expression mais, c'était un bordel sans nom !
L'histoire, aussi triste soit-elle puisqu'elle aborde les délicats sujets du suicide et du libre arbitre, est belle. C'est indéniable. Par quel chemin intellectuel passe-t-on pour se persuader que le monde serait mieux sans nous ? Pourquoi ne pas en parler avec nos amis, notre famille, avant d'atteindre le point de non retour ? Et pour ceux qui restent ? Une toute petite phrase, une minuscule attention, aurait-elle pu changer ce funeste résultat ? Combien de temps faut-il s'en vouloir de ne pas avoir réagir à temps ? Ce sont autant de questions qui sont posées dans ce manga, ni sans trop de légèreté ou trop de sérieux. Il s'agit, pour moi, de la partie réussie de cette histoire.
EDIT : le dernier tome nuit, je trouve, à tout ce qui était beau dans ce manga. On tombe dans le pathétique. Certes il donne un aperçu des sentiments de tous les personnages vis-à-vis de Kakeru (celui qui s'est suicidé et qu'ils essaient de sauver), c'est mignon, c'est -un peu- marrant ; mais après 5 années de silence, ça tombe comme un cheveu sur la soupe. En plus, ça n'apporte finalement rien de plus à la situation du tome 6.
Le style d'écriture, lui, est ignoble. Je ne sais pas si le problème vient d'une très mauvaise traduction ou d'un style de base très médiocre, mais j'ai été incapable de m'attacher à un quelconque personnage (contrairement à l'animé, je ne le répéterai jamais assez !). Des points d'exclamation à gogo, du gras sur chaque page, une police plus grande quand les 2 premiers ne suffisent pas, des petits pois dans les bulles... En clair : il y avait BEAUCOUP trop d'informations visuelles. Nuisibles.
EDIT : la lisibilité s'est nettement améliorée dans le tome 7. Je ne dirai pas que ça valait le coup d'attendre, car je ne comprends pas l'intérêt de ce tome, mais ça aura au moins eu le mérite de ne pas me laisser sur une mauvaise impression sur le style de l'auteur.
Heureusement les dessins rattrapent le tir et sauvent ce manga d'une note inférieure à la moyenne. Il en fait peu hein ?
Côté personnages, je crois que je vais me retenir de faire un commentaire sur la base de ce que j'ai lu. Je risquerais d'être désagréables alors qu'ils m'ont -de mémoire- beaucoup plu dans l'animé. Je n'ai plus qu'à le revoir pour leur faire un portrait flatteur :D
EDIT : En vrai, le tome 7 m'a au moins aidée pour revenir sur les personnages ! Naho est ennuyeuse à mourir, tout tourne autour de son histoire d'amour triste avec Kakeru, mais... C'est chiant de ouf. Kakeru, lui, est intéressant et plutôt bien fait, on comprend que ses envies suicidaires ne viennent pas de nulle part et son cheminement parait tout à fait cohérent (considérant son âge en tout cas). Suwa est pour moi le personnage le plus important à l'histoire. Il est gentil, pragmatique ; c'est son amitié et son envie de protéger tout le monde qui mène tout de A à Z ! Les 3 autres personnages de la bande son assez classiques, la fille enjouée un peu niaise, la nana qui n'aime personne, le type à lunettes qui se fait maltraiter.