Pilules bleues par atomystik
Le premier contact avec une bande dessinée, c'est le graphisme et au premier abord celui de "Pilules Bleues" ne m'a pas séduite. Sans pour autant me repousser, je l'ai juste trouvé sans plus, c'est simple, épuré, noir et blanc et sans rien de très distinctif au premier abord. Puis finalement, à mesure de la lecture, j'ai trouvé le trait adapté à l'histoire et je me suis mise à bien l'apprécier.
L'histoire m'a aussi bien plu, malgré quelques faux pas. Le récit commence par la jeunesse du narrateur à Genève, et comment il a rencontré une fille qui lui plaisait bien à diverses occasions, sans que cela n'aboutisse à rien, jusqu'à ce qu'elle se maie et ait un enfant. Cependant le mariage bât de l'aile et arrive un dîner avec le narrateur, repas promettant une fin longtemps attendue... jusqu’à... l'annonce. La jeune femme est séropositive, de même que son fils de deux ou trois ans.
Nous découvrons alors la vie du narrateur avec cette femme, l'hygiène de vie que la maladie impose, mais également les faux préjugés sur une maladie qui fait peur, mais dont les modes de transmission sont en fait méconnus de la majorité. Le plus touchant restent les scènes mettant en jeu le petit garçon, obligé de prendre des pilules bleues et qui n'aura jamais une vie normale, ainsi que la relation qui s'établit entre lui et son nouveau beau père, relation tout à fait classique dans une famille recomposée.
Au final, j'ai donc apprécié le graphisme et l'histoire, mais quelque chose m'a chiffonnée,un détail qui sonnait faux, sans que malheureusement je ne puisse mettre le doigt dessus. Mais dans l'ensemble, c'est une BD à lire, rien que pour le point de vue qu'elle offre sur le sida.