Le débat sur la transformation de l'homme en fauve se poursuit. C'est Rick qui, par deux fois, sauve la mise à la fragile petite communauté, en prenant l’initiative de tuer: une fois, un petit groupe de survivants décidé à prendre leur place; l'autre fois, un psychopathe qui bat sa femme et son fils au sein de la communauté.
Douglas reconnaît qu'il a manqué de vigilance, et que lui-même n'est pas innocent de tout meurtre évitable: il aurait jeté chez les zombies leur ancien chef, Alexander Davidson, qui jouait au tyranneau en se tapant toutes les femmes de la communauté. Là encore, les dérives de rapports de forces qui s'installent au sein d'une communauté sans loi sont débattues. On n'est pas sûr à 100% d'ailleurs que le dit Davidson se soit fait bouffer par les zombies. Peut-être est-il tenu en réserve pour un effet scénaristique à venir ?
Lors d'une messe (luxe spirituel unique dans la série), les participants s'interrogent sur le rapport de leurs actes à la morale et à la légitimité. C'est curieux, personne n'en profite pour remettre en cause la Parole d'un Dieu qui a condamné la communauté à vivre dans un monde apocalyptique. Dieu créa-t-il les zombies ? Que devient la résurrection des morts là-dedans ? Silence radio.
Les amours des uns et des autres suivent leur cours, leurs scrupules aussi: d'avoir fait des infidélités à leur cher défunt.
Rick parle toujours à Lori au téléphone. Carl le surprend et n'entend rien à l'appareil. L'effet fantastique de ces conversations en est quelque peu cassé. Le monde est nu de cruauté, sans ouverture et sans espoir autre que de survivre quelques heures de plus.
L'intrigue est juste une oscillation entre fuites et enfermements. L'inadmissible est toujours là, sans l'ombre d'une explication après treize volumes: qu'est-ce qui s'est passé ? D'où sort le processus de zombification ?
On attend la suite du hachis pourrissant.