Hélène
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L'amour adolescent est sujet au combien facile à massacrer, au ciné comme en BD. Porté par un souvenirs d'enfance qui ne doit parler qu'à eux, les auteurs en oublie souvent l'auto-critique. Et puis il faut arriver à se trouver une place au milieu des mastodontes du genre, Blankets en tête.
Viviès emprunte une voie assez délicate, celle des sentiments ambigüs et il n'hésite pas à en rajouter une couche avec un peu poil de sentiment incestueux, histoire que notre jeune héro perde bien tout ses repères ! Cette envie tendresse, c'est l'envie d'un enfant de faire un câlin à sa grande sœur ? Une envie de sexe bestial ? Les deux, ni l'un, ni l'autre ? Est-ce aussi différent qu'on voudrait bien le dire ? L'album pose toutes ses question avec une grande simplicité, sans théorie, ni grand discours. Tout se passe dans des scènes bien senties, aux allures réaliste, mais bien calculées et plus métaphorique qu'elles n'en ont l'air.
En plus de sa simplicité, l'album doit aussi beaucoup à son rythme. Cette sorte fulgurence des sentiments un peu refoulé si propore à Viviès. Entre des scènes de vie assez banales, viennent s'imiscer un regard un peu trop insistant sur un t-shirt qui se lève, un sein, une vulve. On sent alors notre héro tiraillé entre cette envie de ne pas regarder, mais un peu quand même, en ne sachant pas quoi faire de ce nouveau regard qu'il a sur les corps.
Et puis un peu de sexe, quand on peut, comme on peut, sans codes ni obligation. Je trouve d'ailleurs cette façon de représenter le sexe adolescent très pudique. Alors oui—spoiler alert—dans le sexe il y a des bites, même chez les ados. En choisissant de le montrer sans détours, ni érotisation, Viviès nous présentent ces rapports comme naturels, plutôt marrant et jamais honteux. C'est ce qui rend ces scène touchante, voire carrément libérante après les longs moments d'attentes…
Très juste sur le doute adolescent, Viviès ne s'arrêtte pas là. En filigrane, sans trop d'insistance, se dessine un jeune garçon qui ne se reconnait pas dans les codes de la masculinité. Ni dans la bagarre, ni dans la démonstration, ni dans le fait de vouloir à tout prix classer les femmes en "proies=baisables" /"mamans=pas touche". Viviès nous suggère plus que largement qu'il fait bien de ne pas s'y conformer…
Créée
le 2 mars 2018
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