Viande faisandée à volonté
C'est vrai qu'on souffre là-dedans. Le nettoyage des personnages est tel que cela équivaut à relancer la série. Une des grandes leçons de ce récit, c'est qu'il ne faut s'attacher à personne, et que la vie est hyper-précaire. Par ailleurs, la dichotomie Bien-Mal n'est pas nette: le Gouverneur , bien que pervers, est obligé d'employer des arguments honnêtes pour motiver ses troupes, parmi lesquelles certains n'acceptent pas de tirer sur des innocents, le Gouverneur va l'apprendre à ses dépens. Jolie scène de pédophilie nécrophilique, ça manquait.
Rick souffre, et il y a de quoi. Les enjeux amoureux et sexuels deviennent dérisoires face à la boucherie faisandée qui est le sujet de ce tome. Tout élan de tendresse se brise face à la mort, qui s'en donne à coeur joie.Et les voraces servent de charognards méticuleux. Même le bouquin pue le cadavre.