70 ans après sa sortie, cette adaptation de Jules Vernes reste encore la version cinéma de référence des aventures du Capitaine Nemo. Et évidemment ce n’est pas pour rien…
« 20,000 Leagues under the Sea » disposait en premier lieu d’un budget très conséquent pour l’époque : certaines sources évoquent 5 millions de dollars, d’autres un dépassement jusqu’à 9 millions !
Et c’est Richard Fleischer à la barre. Le metteur en scène touche-à-tout livre ici un film inspiré et plein de bonnes idées. Certes, les héros ne sont pas particulièrement attachants, et l’intrigue tire parfois un peu en longueur – l’inconvénient de proposer « simplement » un voyage sous les océans.
Mais le film est très immersif, et original pour l’époque. Les décors steampunk et baroques du Nautilus, les plans sur les créatures marines (peu communs alors). La poésie de certaines séquences sous-marines. La dureté du monde vue par un capitaine Nemo renfermé, trouble, ingénieux, et haineux envers l’humanité (James Mason, impérial).
Et évidemment plusieurs scènes qui font encore tout leur effet aujourd’hui. Dont le célèbre passage du calmar géant. Pour l’anecdote, celui-ci fut intégralement retourné, de nuit et en y ajoutant une tempête, afin d’augmenter l’intensité dramatique… et de mieux cacher les rouages de l’impressionnant animatronique !
« 20,000 Leagues under the Sea », c’est donc un joli film d’aventures, qui constitue accessoirement un beau divertissement familial. Et qui inspire encore d’autre œuvres : il n’y a qu’à voir les idées directement reprises par la franchise « Pirates of the Caribbean »…