Si la suite de ce "28 jours plus tard" était ce que l'on peut appeler une "suite honorable", force est de reconnaître qu'elle est loin, très loin d'atteindre le niveau de ce premier opus assez magistral dans son genre. Car hormis bien entendu un univers rendu de manière particulièrement inquiétante (mais qui n'en demeure pas moins tout aussi fascinant), c'est la manière dont Danny Boyle se réapproprie ce récit au fond assez banal pour en faire une sorte de sommet qui nous impressionne, la tension étant palpable de bout en bout sans pour autant que le réalisateur nous afflige à un quelconque moment par des scènes de bourrinade sans intérêt, ces dernières apparaissant au contraire très efficaces et en définitive assez peu nombreuses. De plus, le discours anti-militariste donne lui encore plus de corps à un récit pourtant déjà assez riche, et ce même si le discours eût peut-être gagné à encore plus d'ambiguïté... L'affrontement final est quant à lui un immense moment, d'une violence et d'un brio comme l'on a rarement l'occasion de le voir au cinéma aujourd'hui... Et même si la conclusion peut apparaître légèrement décevante, elle ne gâche finalement en rien l'impression tout à fait remarquable que l'on a en sortant de ce "28 jours plus tard", assurément l'un des films de genre les plus impressionnants que l'on ait eu l'occasion de voir ces dernières années. Un choc, un vrai!