N'ayant pas vu le premier opus (du moins à l'époque), je ne pourrais m'oser à une comparaison. Ceci dit, je dois avouer avoir été légèrement déçu. En effet, Juan Carlos Fresnadillo n'échappe pas au système et se compromet dans les effets saccadés, épileptiques qui, comme toujours, nuisent plus au film qu'autre chose. Toutefois, force est de reconnaitre que s'en dégage un certain impact. Le réalisateur parvient à dresser de manière assez habile une société en pleine déliquescence, dénonçant au passage les conséquences de la panique collective. De plus, l'ensemble très anti-militariste offre de forts belles séquences d'action, à l'image de cet impressionnant Londres vidé de toute population. La musique envoutante ne fait que renforcer cette impression. On regrette d'autant plus que Fresnadillo se soit plié à ces quelques facilités très en vogue et ne soit pas forcément allé jusqu'au bout de sa réflexion. Un peu décevant, donc, mais une assez belle réussite du genre.