J'en gardais un souvenir vaguement sympathique, notamment quant à la prestation d'Adam Goldberg ; finalement j'ai été plutôt déçu de ce deuxième visionnage.
"2 days in Paris" démarre pourtant bien, sous la tutelle de Richard Linklater (un train, un couple, la voix-off de Julie Delpy...), mais les personnages deviennent trop vite pénibles et agaçants.
Ok pour les clichés franchouillards et la caricature, on est dans une comédie, mais un minimum de dosage s'imposait, surtout si les "héros" apparaissent aussi antipathiques.
Et l'entourage familial (incarnés par les vrais parents de Julie Delpy) ne vaut guère mieux.
Résultat : ça braille, ça se prend la tête, et cette hystérie généralisée gâche la plupart des bonnes idées.
Car il y a malgré tout des situations amusantes et quelques gags efficaces (le père qui raye les bagnoles mal garées!), ainsi qu'une certaine mélancolie ambiante qui n'est pas sans évoquer la trilogie sentimentale de Linklater (on y revient).
Dans cette optique, je trouvais d'ailleurs le dénouement amer aussi inattendu que bienvenu... mais finalement la réalisatrice n'assume pas vraiment.
Une ultime scène à l'image de ce deuxième long-métrage de Julie Delpy (et aussi de ses futurs films tels que "Le skylab" ou "Lolo") : pas complètement raté mais loin d'être réussi.
A voir ce que vaut la suite ("2 days in New-York"), lorsque ces satanés français débarquent à leur tour aux Etats-Unis.