Je n'avais pas beaucoup apprécié (euphémisme) le précédent, mais lorsque j'ai vu débarquer cette suite sept ans après, sans « grand nom » derrière la caméra et un casting soit identique, soit vu au rabais (Eva Green exceptée), mes pulsions nanarophiles ont été plus fortes. Passons la dimension historique et ses nombreuses incohérences narratives et temporelles : on n'est pas forcément là pour ça et elle n'intéresse pas grand-monde, même si un semblant de rigueur et de logique n'aurait pas été de trop. En revanche, voir Noam Murro (?) poursuivre le massacre artistique en ne trouvant rien de plus intelligent que de reprendre le « style » du premier en doublant, voire triplant toutes les tares qui le caractérisaient, à coups d'effets numériques immondes pour montrer que le sang gicle beaucoup et qu'on a pas peur de la violence, c'est plus embêtant.
Si ce premier degré forcené peut fonctionner à une poignée de reprises, il y a globalement de quoi être navré par autant de bêtise, les moments balourds voire ridicules
(je ne vais pas être très original mais cette scène de « sexe » entre Themistocles et Artemisia est quand même assez fascinante)
s'additionnant à des dialogues ineptes mais pouvant devenir cultes au quinzième degré (désolé, mais pour moi ce
« je vois que ton épée est plus dure que ta queue »
est mythique), où seule la splendide Eva (allez, je peux éventuellement intégrer Lena Headey) tente de garder sa dignité pour ce qui est le seul personnage vaguement potable du récit, à moins que ce ne soit simplement ses sous-entendus sexuels à chaque scène qui donnent cette illusion. Bref, un mauvais film faisant suite tardivement à un titre déjà peu glorieux : les nanardeurs étaient à l'affût, et nul doute que ce sont eux qui s'y retrouveront le plus.