Essayons de faire court et simple (j'ai dit "essayons", vous emballez pas)
3 extrêmes comme son nom l'indique regroupe 3 moyens métrages "extrêmes" de 3 réalisateurs asiatiques.
En voilà une introduction qui ne sert à rien.
On débute avec "Nouvelle Cuisine" de Fruit Chan qui ne m'était jusqu'alors connu que de (son rigolo) nom.
Il nous propose une histoire certes qui peut paraître un peu convenue mais n'en reste pas moins assez glauque, histoire de coller au cahier des charges. On pourrait surement lui faire le reproche d'un scenario qui ne surprend jamais vraiment, on devine dès le départ ce qui va se passer et heureusement pour lui et pour nous, il ne mise pas tout sur le dénouement final, ouf.
Tout ça est bien filmé et bien interprété, le rôle de tante Mei (Bai Ling), femme pour le moins "particulière" apporte un peu de fantaisie à l'ensemble.
Par contre, la toute (toute fin) que je ne peux dévoiler ici m'a totalement déplu. Ridicule. Ouste ! (c'est ma journée onomatopée).
Suit "Coupez !" du désormais célébrissime Park Chan-wook. Que dire... ? Alors techniquement et visuellement, c'est superbe. Très beaux décors, très beaux plans, très beaux acteurs (Lee Byung-hun "A bittersweet life") mais ce court film est tout de même celui des trois qui est de loin le moins subtil. Préférant afficher une horreur plus visuelle, Park Chan-wook sert une oeuvre très jolie en surface mais finalement assez creuse et qui je pense sera la plus vite oubliée des trois.
N'en reste pas moins que ça se regarde très bien, faudrait être difficile. Ou hématophobe.
Toi aussi enrichis ton vocabulaire avec Pravda !
On termine avec "La Boite" de Takashi Miike que je connais peu grâce à Audition (qui ne m'a jamais emballée) et son épisode de Master of Horror. Et aussi Itchi the killer mais je ne me rappelle jamais que c'est de lui donc passons.
Et surprise, ici c'est bien son oeuvre qui m'a le plus plu alors qu'en même temps elle est la seule devant laquelle j'ai pu ressentir un peu d'ennui.
Je m'explique.
L'ennui, c'est le début, cette longue (et lente) introduction d'une dizaine de minutes sur la trentaine que "La Boite" compte au total et qui m'a presque fait, je l'avoue, sauter à pieds joints dans les bras toujours accueillant de ce cher Morphée. Puis l'histoire se révèle peu à peu lors de scènes qui mêlent souvenirs, fantasme ou hallucinations, on ne sait trop, le rythme est pourtant toujours aussi long mais plutôt que soporifique il se fait désormais hypnotique et m'embarque totalement avec lui. Cette histoire onirique et malsaine se termine beaucoup trop vite, j'en aurais repris le double ou le triple et la musique me reste en tête. Elle est formidablement utilisée cette musique, accompagne délicatement les (superbes) images ou au contraire se tait, laissant un silence assourdissant vous glacer le sang.
Je crois bien que j'ai adoré. Et ça ne m'arrive pas si souvent.
Comment ? Mon titre ? Ça va, je le vis bien.
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