Après le bruit des glaçons et son traitement si particulier, 50/50 est le deuxième film traitant du cancer qui me passe sous les yeux. Un sujet peut encourageant qui semble finalement réussir aux réalisateurs inspirés. Car si elle est bien plus terre à terre que l'histoire du film français, celle de 50/50 n'en reste pas moins réussie. Les morceaux choisis de cette étape malheureuse d'une vie permettent, avec l'association de personnages jamais larmoyants et défaitistes, de laisser planer une certaine légèreté sur l'ensemble malgré la dureté du sujet. Seth Rogen est la bouffée d'oxygène délurée d'un Joseph Gordon-Levitt tout en nuances et en sincérité. Les relations parfois maladroites qu'entretiennent les personnages équilibrent l'ensemble jusqu'à un final où, à l'image du personnage, on est assaillit d'émotions. Jonathan Levine et ses acteurs font donc mouche avec cette comédie dramatique qui joue adroitement sur les deux tableaux. Le récit quand à lui est prévisible dès que tous les protagonistes nous ont été présenté mais cela n'enlève rien au film qui se laisse apprécier de bout en bout. Une réussite pour un sujet qui dans d'autres mains pouvait vite tourner à la guimauve fataliste.