Une note médiane, qui vient à la fois sanctionner l'aspect impersonnel du troisième long-métrage de Jonathan Levine, (après les remarqués "All the boys love Mandy Lane" et "Wackness"), et "récompenser" l'absence de pathos d'un film qui parvient à éviter la plupart des fautes de goût sur un sujet toujours casse-gueule, celui de la maladie.
Cela dit "50/50" ne révolutionne rigoureusement rien, et se contente de dérouler un programme prévisible et linéaire, soutenu par des comédiens plutôt convaincants, à l'image du duo Joseph Gordon-Levitt - Anna Kendrick, qui forment un petit couple très mignon mais assez insignifiant.
Seth Rogen propose quant à lui son éternel personnage de bon copain lourdaud mais avec un cœur gros comme ça : ceux qui sont clients du comédien apprécieront, d'autant qu'il bénéficie de quelques répliques plutôt drôles et bien senties, mais encore une fois il n'y a aucune surprise à attendre, et la présence de Rogen à l'écran est plus limitée que l'affiche ne le laisse entendre.
La distribution est complétée par Bryce Dallas Howard en petite amie égocentrique et vite dépassée, Anjelica Huston en mère inquiète et protectrice, tendance envahissante, et Philip Baker Hall en cancéreux cynique et jubilatoire.
Tout cela est bien sympathique mais dans l'ensemble très convenu, et on regrettera l'absence de prise de risques, même si on imagine que le thème du cancer justifie cette sobriété revendiquée.
On aurait aimé toutefois plus d'originalité, notamment dans la mise en scène, on devra se contenter de cette petite histoire rigolote et gentillette, parfois touchante, qui se laisse regarder sans problème mais qui ne restera pas dans les mémoires, et dont la réputation flatteuse ne doit pas tromper ceux qui attendraient un vrai bon film sur ce sujet.