Michael Bay persiste et signe, les Transformers l'ont définitivement transformé et de manière irréversible. Ce 6 Underground est un mélange de tout ce qui se fait en matière d'action movie pour le meilleur ou bien le pire. Il y a de nombreuses prouesses visuelles, mais aucun temps mort ni de construction de l'intrigue, épileptiques, cardiaques ou âmes sensibles passez votre chemin.
A nouveau, Netflix sabre le champagne et arrose les dollars, notre réalisateur s'en donne à cœur joie, on sent que tout le budget est passé dans les courses poursuites. De l'Italie à Hong-Kong, en passant par Abu Dhabi, tout explose au passage, soit dans des séances de Drift sur un site bondé de touristes malheureux, ou encore, la destruction d'un Penthouse en haut d'une tour. Partout où nos héros passent les ennemis trépassent, dans des circonstances parfois inventives qui exploitent bien l'architecture et dans un déluge pyrotechnique. Pas persuadé que la ville de Florence et la statue de Michel-ange soient mises en valeur... Rien ne nous est épargné, cervelles, gerbes de sangs qui éclaboussent l'objectif, on se croirait dans un Deadpool remixé façon Fast & Furious avec un soupçon de Yamakasi, le tout pour servir un scénario à la Mission Impossible... On finit même par une séquence à la X-Men sur un Yacht (le pouvoir de Magnéto, rappelez-vous) et des séquences en bullet time. Un joyeux bazar qui affirme Netflix dans sa tendance: 'plus j'en rajoute, mieux je me porte'. Ryan Reynolds n'a plus son costume rouge et noir, mais reste toujours aussi loquace, à la tête d'une équipe de surdoués qui rappelle son rôle de recruteur X-Force dans Deadpool 2. Les scènes d'actions sont décoiffantes et fort bien réalisées, mais on en ressort littéralement lobotomisé tellement ça part dans tous les sens...
Pour finir le tableau, Mélanie Laurent n'est vraiment pas à son avantage, notamment dans une scène prétendument sexy ou l'on met en gros plan des imperfections cutanées, erreur au montage ? On se rattrapera avec Adria Ajorna en robe moulante.
Bon, il est vrai qu'il ne fallait pas s'attendre à autre chose, Michael Bay est un lourdingue notoire. Malgré ce scénario prétexte, débilisant et faussement sophistiqué, il y a un quand même un sacré travail technique, niveau cascades... Un plaisir coupable au mieux pour les uns, une horreur à zapper pour les autres...
Actions, décors, effets visuels : 7/10
Scénario, jeu d'acteurs: 2/10
4.5/10