Huit millions de façons de mourir est un polar très inégal qui tient surtout par la qualité de son interprétation avec une mention spéciale pour Andy Garcia en malfrat psychopathe. Car le film empile les clichés à commencer par le thème de l’ancien policier devenu alcoolique à la suite d’une bavure et, cerise sur le gâteau, cela s’accompagne de séances de communication de groupe d’un moralisme ridicule et consternant.
Heureusement dans les têtes à têtes entre Matt (Jeff Bridges) et Angel (Andy Garcia) Hal Ashby sait créer une tension remarquable qui explose à la fin du film dans la remarquable séquence de l’échange de Sarah (Rosanna Arquette) contre les sacs de drogues. Là, le réalisateur nous offre un grand moment de cinéma qui peut justifier à lui seul la vision du film.
La dernière scène retombe hélas dans le ridicule et le cliché, avec balade des deux tourtereaux sur la plage au soleil couchant.