Sorti en 2013, avant un hiatus de deux ans, Monstres Academy est le troisième et dernier volet de la « trilogie de la déception » des studios Pixar, après le passable Cars 2, et le raté Rebelle. Accueilli tièdement par le public, pas aussi détesté que les deux films précédents, mais pas non plus porté au nues comme la majorité des films du studio, Monstres Academy est un préquel au fabuleux Monstres & Cie, qui reste à ce jour mon Pixar préféré. Même si j'aurais préféré une suite, que j'attends toujours d'ailleurs, c'est bras ouverts que j'ai accueilli cette nouvelle incursion dans le monde imaginé par Pete Docter, qui ne rempile pas comme réalisateur, laissant sa place à l'inexpérimenté Dan Scanlon. Autant le dire tout de suite, j'adore Monstres Academy, et pour moi il fait même parti des meilleurs films du studio.
Le fait que le film prenne place dans le même univers que Monstres & Cie, ainsi que la majorité des personnages du premier volet soient de retour, est sans doute la principale raison de mon attachement à ce film. Le duo formé par Bob et Sulli est toujours aussi efficace, et j'oserai même dire qu'il est encore plus percutant qu'avant, du fait de leur antagonisme notamment, ils sont en situation de conflit la majorité du film, nous délivrant punchlines sur punchlines. Les nouveaux personnages secondaires introduits dans ce préquel ne sont pas en reste, et forment un vrai groupe de losers attachant, que Bob et Sulli sont forcé d'intégrer.
Ce qui me frappe le plus dans ce film, même en le revisionnant, c'est son imprévisibilité, du début à la fin, rien ne se passe jamais comme prévu, et (spoiler) quand les héros arrivent à leurs fins, ce n'est pas forcément grâce à un travail acharné qu'ils y parviennent, mais en trichant ou en usant de fourberies, voire en étant chanceux, il n'y a guère que la toute fin qui montera le changement de mentalité et le dévouement des nos deux héros à réaliser leur rêve. D'ailleurs toutes les scènes se passant dans l'enceinte de Monstres & Cie ont dans ce film une ampleur quasi mythique, rendant parfaitement à l'écran ce rêve, et surtout apportant du neuf par rapport à lieu que l'on connaissait si bien du premier volet.
Avec comme d'habitude un univers visuel impressionnant, jouant beaucoup sur les couleurs pour faire vivre au maximum tous ces monstres, ainsi qu'une très bonne composition de Randy Newman, Monstres Academy se montre touchant, attachant et drôle. Retrouver Bob et Sulli est un immense plaisir, et j'espère évidemment S'il n'atteint évidemment pas la virtuosité de son aîné, il reste un film très solide, à mes yeux dans le haut du panier de tout ce qu'a apporté au cinéma le studio.